Résumé de la 15e partie n A l'aéroport, Laurie réussit à échapper à Abilene où il est interpellé par les services de sécurité. la voici maintenant dans sa chambre d'hôtel quand Peter entre... Laurie avait toujours trouvé son visage impénétrable. Fatigué, marqué, aussi chiffonné que ses vêtements, il conservait cette caractéristique. Elle vit néanmoins que quelque chose en lui s'était écroulé : il savait qu'elle savait. — Non, répondit-il. le service de protection était trop bien assuré. Elle hocha la tête. Bien qu'elle eût prié pour qu'il en fût ainsi, cette nouvelle ne lui procura aucune joie. Il lui tendit le journal. Sans l'avoir regardé, elle savait ce qu'exhiberait la première page : la photographie d'un grand échalas, habillé en cow-boy, étendu sur le sol, à côté du poste de contrôle de l'aéroport. Et un gros titre en lettres grasses. Les journalistes trouveraient le moyen de citer dans leurs articles le nom de maggiore. Mais il n'y aurait pas de photos d'elle. la police avait eu l'obligeance de la faire sortir en douce par une porte de service pour la remercier de s'être montrée coopérative durant l'interrogatoire. Abilene avait dit vrai : M. Major n'était pas parvenu à les corrompre tous. — Tu n'aurais pas dû revenir ici, dit-elle. La police te cherche. — Tu leur as parlé ? Elle faillit rétorquer qu'ils auraient de toute façon découvert la vérité et aisément fait le rapprochement entre laurie Macklin et celui qui, à detroit, avait été l'homme de main de carlo Maggiore. — Oui, répondit-elle. Il détourna les yeux. Puis les posa à nouveau sur elle. — Ils ne peuvent pas m'inculper. Ils n'ont rien contre moi et leur témoin est vivant. — Tant mieux. Il scruta son visage. Elle savait que son expression était aussi indéchiffrable que celle de son époux. — Je n'ai jamais eu l'intention de te mentir. — Qu'est-ce que ça change ? — J'avais laissé tomber tout ça. Si j'ai repris du service, c'est pour qu'il ne t'arrive rien. J'ignore au juste ce que t'a raconté Abilene. — Il m'a tout dit. Je comprends. Il demeura un instant silencieux, puis demanda : — Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Elle n'avait cessé de se poser la question depuis qu'elle avait quitté le commissariat. Elle avait pesé le pour et le contre, sans parvenir à se décider. — Je n'en sais rien, dit-elle franchement. — On pourrait aller voir un conseiller conjugal. — ça ne va pas être facile d'en trouver un ayant eu l'expérience de notre cas. — je suis prêt à tenter le coup. Elle baissa les yeux sur ses doigts qui trituraient son alliance. C'est alors qu'elle réalisa qu'elle ne l'avait pas retirée. Elle releva la tête. A présent, il pouvait lire ses pensées. Et c'est ce qu'elle souhaitait. Il sourit. A nouveau, elle sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Son expression se fit plus grave. — A partir de maintenant, fini les secrets, dit-elle.