Récital n Un récital magistral du repértoire de Chopin nous a été offert, lundi soir, par le pianiste Nima Sarkechik. «Les piliers de la musique de Fréderic Chopin sont ses 4 Ballades et ses Etudes...» a dit Nima Sarkechik, ce virtuose, ce génie du piano, avant de commencer ce mémorable récital de musique classique, organisé par le Centre culturel français, par 2 nocturnes opus 55 (œuvre n°55), d'un programme de Fréderic Chopin, immense compositeur et pianiste franco-polonais (1810-1849), suivi de 12 Etudes Opus 10 (1833), avec un Allegro (mouvement vif) en do Majeur, puis en la mineur, un Lento ma non troppo en mi majeur, un Presto di diése mineur, Vivace sol bémol min, Andante( mouvement modéré) en mi bémol mineur, Vivace en do majeur, Allegro en fa maj, Allegro molto agitato( mouvement vif avec beaucoup de passion, d'agitation) en fa min, Vivace assai en La bémol majeur, Allegro mi bémol majeur et enfin Allegro con fuoco en do min, avant de terminer par les 4 Ballades( 1836-1843) de Chopin , Ballade n°1 opus 23, Ballade n° 2 opus 38, Ballade n° 3 oPus 47 et enfin Ballade n°4 opus 52, en n'omettant pas de demander au public très nombreux, venu se délecter de ces moments rares, de ne pas applaudir entre les différentes ballades «car elles sont successives et évolutives», nous dira Nima Sarkechik, ce passionné de la musique classique et du piano qui, par moments, paraissait en «transe», tant la concentration était à son apothéose, et il etait évident qu'il vivait sa musique, il la sentait, la caressait à travers ces touches d'ivoire d'un magnifique piano à queue, tantôt lento, tantôt presto, tantôt allegro, tantôt andante. Que d'émotions et de sensibilités provoquées par quelques notes magiques! Né en 1983 de parents iraniens, Nima Sarkechik, débute le piano à l'age de six ans, à Grenoble (France), avant d'intégrer le Conservatoire de Paris, en 2001. Il obtient des prix de piano en 2005 et de musique de chambre en 2006 avec les plus hautes distinctions. En 2004, il remporte le premier prix au Concours international de piano «Son Altesse royale la princesse Lalla Meryem» à Rabat, avec une assistance de 2000 personnes. Son premier enregistrement, paru au mois d'avril 2008, chez Zig-Zag Territoires, est consacré à Fréderic Chopin et Hugues Dufourt. Entretien express Nima Sarkechik, ce jeune virtuose du piano, a bien voulu répondre à nos questions, avec beaucoup de gentillesse. Infosoir : Pourquoi avoir choisi le répertoire de Frédéric Chopin ? -Nima Sarkechik : D'abord parce que j'admire ce compositeur et pianiste de génie, et ensuite, parce que c'est le résultat de mon premier disque, sorti au mois d'avril dernier, fruit de beaucoup de travail et de labeur. Nous avons remarqué, lors de votre récital, que vous jouiez, de tête d'abord, ce qui est un exploit, et que vous étiez carrément, par moments, comme envoûté, entraîné par la musique, par votre musique... -(Rires); en toute franchise, au début j'appréhendais un petit peu, devant un public nouveau, un pays nouveau...mais au bout de 5 mn, je me sentais tellement à l'aise, qu'effectivement je vivais ma musique à fond. Parlez-nous de la musique folklorique persane, musique de vos ancêtres, que vous essayer de faire connaître... -Il est vrai que j'essaye de faire connaître cette musique ancestrale, de mes origines, mais ce n'est pas évident, vu qu'à l'épo-que, le piano n'existait pas encore, et qu'il ne peut y aller au-delà du 1/4 de temps, ce qui n'est pas assez pour ce genre de musique et contrairement aux instruments pincés, mais cela donne un très beau son en définitive... Connaissez-vous Amine Kouider ? -J'ai beaucoup entendu parler de lui, vraiment, et je me ferais un plaisir et un honneur de travailler avec lui.(L'appel est lancé). Un dernier mot... -Oui, franchement, j'ai été agréablement surpris par le public algérien, qui est fin connaisseur, et qui était particulièrement à l'écoute, avec un silence religieux dans la salle, preuve de respect pour l'artiste, ce qui n'a pas toujours été le cas ailleurs, et j'espère que j'aurais la chance de revenir très vite en Algérie. Merci.