Résumé de la 3e partie n La grenouille arrive à ses fins dans toutes ses demandes à la poule grâce à sa menace d'appeler le chat, mais l'orage passé, la poule semble lui préparer un piège... Poule jeta un coup d'œil à la fenêtre. Là-bas, haut dans le ciel, elle vit une ombre noire. Aha, elle s'en était doutée ! Elle l'avait presque sentie venir... — Allons, Grenouille, secoue-toi un peu. Saute sur le toit et va me chercher un ou deux potirons. Tu n'en as pas pour une minute, et tu pourras te reposer tout ton soûl pendant que je cuisinerai. Grenouille soupira, sortit, sauta sur le toit. Elle choisit le plus gros potiron et l'envoya rouler au sol. Poule était à la fenêtre, qui regardait l'ombre noire. L'ombre grossissait, grossissait. Le faucon ! Le faucon ne quittait plus des yeux Grenouille au milieu de ses potirons. Grenouille était trop occupée à choisir les plus beaux, les plus ronds, pour voir l'ombre de l'oiseau passer sur le toit de chaume. Et tout à coup, comme une pierre, Faucon se laissa tomber. Il allongea les serres et flomp ! cueillit Grenouille au passage. Déjà il repartait vers le ciel. — Au secours ! coassait Grenouille. Au secours ! Poule, Poule, fais quelque chose On m'emporte, fais quelque chose ! — Clic, clac, cloc ! dit la poule. Appelle donc le chat ! Tu sais bien, le grand méchant chat, qui dévore tout ce qui a des plumes ! Cloc, clac, clic. Claa, clii. Bien à l'abri derrière la fenêtre, elle regardait le faucon s'éloigner à tire-d'aile. Il redevenait petit, petit, comme un point. A la bonne heure, au moins, se disait-elle. Me voilà débarrassée de cette chasse-la-paix ! J'en avais plus qu'assez de sa vilaine habitude d'appeler ce chat pour un oui ou pour un non. Le faucon n'était plus qu'un grain de poussière dans le bleu du ciel. Si Grenouille avait appelé le chat, il n'était pas venu, en tout cas. Alors, la poule, reprenant ses aises, se cuisina le plus gros potiron et s'y attaqua aussitôt. Elle se sentait d'humeur si joyeuse qu'elle en avala dix-huit assiettées. Après quoi, le jabot content, elle s'installa sur son lit en gloussant, l'œil mi-clos Clic, clac, cloc. Cloc, clac, clic, Qui me plaît, je l'invite ; Qui me déplaît, Du balai ! J'ai mangé le potiron Ça vaut mieux que l'inverse, non ?