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Histoires vraies
Le député des éléphants (2e partie)
Publié dans Info Soir le 03 - 02 - 2009

Résumé de la 1re partie n Raphaël Matta s'est pris de passion pour les éléphants qui, après la Seconde Guerre mondiale, étaient massacrés pour leur ivoire très prisé...
Il rédige aussi des articles où il fait part des sentiments qui l'animent, dont aucun journal, aucune revue ne veut. Il écrit ainsi : «La destruction volontaire d'une relique vivante, d'une girafe africaine ou d'un kagou de Nouvelle-Calédonie, dans la mesure où elle compromet la survivance de telles espèces, est aussi grave peut-être que le meurtre d'un homme et aussi irrémédiable que la lacération d'un tableau de Raphaël. Elle tarit à tout jamais un morceau du passé.» Peine perdue, il est le seul ou presque de son avis.
C'est au début de l'année 1953 qu'a lieu le grand tournant de sa vie. Il apprend qu'une nouvelle réserve va être créée en Afrique occidentale française, dans la région de Bouna, aux confins de ce qui est actuellement la Côte d'Ivoire et le Burkina. Un poste de responsable est à pourvoir. Si cela ne tenait qu'à lui, il postulerait tout de suite, mais il lui faut l'accord de sa femme. Il essaye de lui communiquer son enthousiasme.
— Tu te rends compte ? Un territoire aussi grand que la Corse, rempli de bêtes qu'il faut protéger, l'espace et la liberté.
En ce qui la concerne, sa femme ne demanderait qu'à le suivre. Ce n'est pas son métier de vendeuse dans une boutique de confection qui la retient à Paris. Seulement il y a les enfants. Ils ont sept et huit ans. Après avoir beaucoup hésité, elle accepte qu'ils restent pensionnaires en attendant qu'ils viennent les rejoindre si tout va bien.
Raphaël Matta pose donc sa candidature. En dépit de son infirmité, il est accepté. Sa formation dans une école d'agronomie a sans doute joué en sa faveur – il faut dire aussi qu'il est le seul postulant. Et, quelques semaines plus tard, il débarque à Abidjan, en compagnie de sa femme. Là, il se rend au siège de l'Administration coloniale et rencontre son supérieur hiérarchique, qui l'accueille aimablement :
— Bienvenue, mon cher, et bon séjour à Bouna. Là-bas vous aurez tous les pouvoirs.
— Que devrai-je faire exactement ?
— Tout : construire des postes, recruter des gardes, tracer des pistes, planter des panneaux, recenser tous les animaux.
— Et les protéger...
Le responsable de l'Administration fronce les sourcils.
— Comment cela : les protéger ?
— Il faut arrêter leur massacre, celui des éléphants, surtout.
— En cas d'excès, bien entendu. Mais rappelez-vous ce qui doit être votre ligne de conduite : pas d'histoires. Vous m'avez bien compris ? Pas d'histoires !
Raphaël Matta a-t-il compris ? Rien n'est moins certain. Il n'est pire sourd, dit le proverbe, que celui qui ne veut entendre et comme il est sourd de naissance...
Toujours est-il que, le lendemain, c'est la route en direction du nord, puis la piste à peine praticable, les marécages, la jungle. La civilisation n'est bientôt plus qu'un souvenir. Lorsque les Matta arrivent à Bouna, une bourgade dont toutes les maisons sont en terre battue, ils constatent que la leur n'est qu'une case au toit de chaume, inhabitée depuis longtemps. Sur le sol, grouillent les scorpions et les serpents, tandis que le plafond est le domaine des chauves-souris. Mme Matta est au bord de la crise de nerfs.
— Tu as vu où on veut nous faire vivre ? Tu crois vraiment que les éléphants valent la peine qu'on supporte cela ? (à suivre...)


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