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Une ville, une histoire
Amour filial (1re partie)
Publié dans Info Soir le 18 - 07 - 2003

"Kaïs" Un coquet petit bourg de création typiquement coloniale, en plein pays chaoui, sur la plaine de Remila, au piémont des imposants djebels aurésiens.
Le soleil couchant jetait des ombres sans fin au pied des arbres qui bordaient le chemin poudreux qui menait de la ferme au village. Au-delà d?un ultime talus, le sentier se fondit dans la clairière. Les premières maisons apparurent. Leurs lignes incertaines se confondaient déjà dans le clair-obscur.
B?ba Hammed hâtait le pas et changeait souvent d?épaule au couffin alourdi de fruits qu?il avait lui-même cueillis à la ferme de son ami Kada. Il les avait choisis un à un, pour ses chers petits.
Leur souvenir lui dessinait comme un sourire sur ses traits apaisés. Comme il les aimait ! Surtout Aziz, le petit dernier avec ses cheveux blonds et doux, ses yeux noisette scintillant de gaieté. Ce n?étaient pas ses enfants pourtant, pas même des parents éloignés. B?ba Hammed c?était un pseudonyme que lui avait donné l?aîné des enfants, Djamel. C?était leur grand-père, aujourd?hui décédé, qui l?avait pris à son service, il y a bien longtemps, lorsqu?il était caïd à Sédrata. Il l?avait suivi partout où il était allé, et à sa mort, il était resté lorsque la veuve et le reste de la famille s?étaient installés dans leur maison de Kaïs. Aujourd?hui, tous étaient partis s?installer à Batna et à Khenchela. Il ne restait dans cette grande maison que la vieille et sa jeune fille.
Il veillait sur elles s?occupant de tout, ne recevant de salaire que la maigre pitance qu?elles voulaient bien lui servir.
Il ne protestait jamais et les deux femmes le considéraient un peu comme un serviteur, un peu comme un objet courant. Mais lui savait pourquoi il restait.
Ce n?était pas à cause de son âge avancé comme tout le monde semblait le penser, parce qu?il n?avait plus où aller ou qu?il n?avait plus de famille. Une vingtaine d?années plus tôt, il s?était séparé de sa femme qui ne voulait plus accepter une telle servilité. Elle était partie avec leur seul enfant.
Il n?avait plus jamais entendu parler d?eux. Maintenant qu?il était à l?hiver de sa vie, son seul rayon de soleil était la présence de ses trois enfants à ses côtés. Chaque été et plusieurs fois par an, leur grand-mère les recevait dans sa maison à Kaïs. Leur père, d?une sévérité extrême, voulait bien qu?ils passent toutes leurs vacances auprès d?elle.
C?était là la récompense suprême de B?ba Hammed. Parfois, durant les froides nuits d?hiver, accroupi sur sa maigre paillasse, les jambes repliées sous lui, il méditait longtemps, le regard fixé sur les braises ardentes du brasero. Des larmes généreuses baignaient son visage tanné par les ans. Le souvenir de ses chers petits lui brûlait le c?ur. Lorsque l?été approchait, son impatience grandissait chaque jour, il devenait insupportable pour ses compagnons de dominos. Le jour de leur arrivée était un jour de fête, de vrai bonheur.
Il riait, sortait de petits cadeaux qu?il leur avait gardés et il était comblé de les voir heureux. Les enfants lui rendaient bien tout cet amour qu?il leur donnait. Il était le papa gâteau qui leur faisait oublier la rigueur de leur père. Ils l?aimaient sincèrement. (à suivre...)


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