Résumé de la 25e partie n C'est pour éliminer Bugs Moran et sa bande qu'Al Capone a conçu le massacre de la Saint-Valentin. Pour appâter Moran, McGurn a imaginé un plan : un contrebandier propose à Moran une quantité importante de whisky à un bon prix. Il fixera rendez-vous au gangster dans un garage, à 10h 30. Au moment de la livraison, les hommes de McGurn surgiront, habillés en policier, comme pour une descente. Ils désarmeront Moran et ses hommes et les arroseront alors avec leur mitraillette. On connaît la suite de l'histoire. — Qui est l'auteur de ce massacre ? — Je ne sais pas, a répondu le blessé qui a succombé peu après. Mais personne n'est dupe et tout le monde croit qu'al Capone et ses amis sont dans le coup. On a compris aussi que c'est Bugs Moran qui a eu beaucoup de chance en n'arrivant pas ce jour-là au rendez-vous qu'on lui avait fixé. Al Capone ne peut pas être arrêté, quant à McGurn, il se trouvait dans un hôtel, avec sa compagne, Louise Rolfe, surnommée «l'alibi blond» parce qu'elle lui a servi déjà dans le passé d'alibi. La justice pense la faire témoigner dans cette affaire. Des contacts sont établis, mais McGurn prend les devants. «Tu témoigneras contre moi ? — on va m'obliger à le faire. — tu ne me donneras pas bien sûr ! — non… — et si on te force ? — je saurai résister ! Mais le gangster n'est pas rassuré. Alors, pour empêcher sa compagne de témoigner contre lui, il… l'épouse. En effet, au terme de la loi américaine, une épouse ne pouvait pas être citée contre son mari ! Faute de témoins donc, toutes les charges contre Al Capone et contre McGurn sont abandonnées. Devant l'inefficacité de la police, le coroner (ou officier de la police judiciaire) Bundesen prend l'affaire en main. Il constitue un jury d'hommes intègres, qu'Al Capone et sa bande ne pouvaient pas corrompre, et commence son enquête. Mais comment prendre al Capone et sa bande ? Comment les confondre par des preuves qu'aucun tribunal ne saurait refuser ? Le jury lui suggère alors de se faire aider par un homme de science, c'est-à-dire un criminologue. On songe tout de suite à Calvin Godard dont les expertises avaient pesé dans le procès de Sacco et Vanzetti, les deux anarchistes italiens. «Godard saura prouver la provenance des balles !» En effet, cet ancien médecin s'était rendu célèbre en élaborant une méthode qui permettait d'identifier l'arme avec laquelle a été tirée une balle. Selon sa thèse, «chaque arme possède son empreinte digitale, il suffit d'étudier attentivement les balles pour le découvrir, la douille portant des marques caractéristiques». (à suivre...)