Quand on parle d'eau, on ne manque pas d'évoquer la pluie. Comme l'eau, la pluie est un don de Dieu : d'elle dépendent les cultures et les boissons des hommes et des bêtes. Qu'elle tarde à venir, et c'est l'inquiétude. On procède aussitôt à des rites destinés à faire pleuvoir. Mais avant d'aborder les rogations de la pluie, évoquons une période du calendrier agraire — s'étendant de la fin avril au début du mois de mai juliens — qui est justement une période de pluie bénéfique. Le nom de la période, nnisan, est emprunté au calendrier hébraïque qui l'a, lui-même, pris du calendrier babylonien qui célébrait, à cette époque, la fête du printemps. On n'est plus en hiver, avec ses pluies diluviennes, néfastes pour les cultures. Les pluies de nnisan sont plutôt recherchées par les hommes et les bêtes. Au cours de ces journées, on a pris l'habitude d'exposer à la pluie les hommes et le bétail. En effet, on croit que ces pluies, dotées de pouvoirs merveilleux, guérissent toutes les maladies, raffermissent les os des enfants débiles et font pousser les cheveux. Selon une croyance populaire, on pense que les perles que l'on retrouve dans la mer, proviennent de cette eau. Dès que l'huître reçoit la goutte, elle plonge au fond de la mer et développe la perle : sa grosseur dépendra de la quantité d'eau absorbée. On y expose aussi les ustensiles pour assurer l'abondance.