Chiffres n Sur les 180 000 dossiers liés à l'importation traités en 2008 par les services de contrôle, il a été relevé près de 1 870 infractions. 86 millions de tonnes de marchandises, d'une valeur de 7,66 milliards de dinars, ont été ainsi saisies. Même constat pour la production locale qui n'a pu échapper à la règle. En effet, il y a pas moins de 66 000 infractions qui ont été signalées sur les 396 000 interventions effectuées durant la même période. Alors que 61 000 dossiers ont été transmis à la justice, les services de contrôle ont enregistré 4 567 opérations de fermeture administrative et 180 millions de dinars de marchandises saisies. Près de 112 000 infractions ont, par ailleurs, été signalées lors des 321 520 interventions effectuées auprès des commerçants. Dans ce chapitre des infractions liées aux pratiques commerciales, on dénombre pas moins de 7 240 fermetures administratives et 100 450 dossiers transmis à la justice. Outre les 1,1 milliard de dinars de marchandises saisies, les services concernés ont mis à jour un chiffre d'affaires dissimulé dépassant les 38 milliards de dinars contre 62,5 milliards de dinars en 2007. Celui-ci concerne notamment les opérations commerciales sans factures. L'année 2008 a connu une mobilisation d'environ 3 800 agents de contrôle dont 2 000 ont été essentiellement réservés pour le contrôle de la qualité des produits et 1 800 pour inspecter les pratiques commerciales. Le ministère du commerce s'est montré très satisfait de ces opérations qui se sont soldées par des sanctions contre certains importateurs et commerçants. Ce bilan reflète «un développement dans la maîtrise des activités de contrôle effectué par les brigades relevant des directions du commerce des wilayas, ainsi que les 19 inspections installées au niveau des frontières». Le département d'El-Hachemi Djaâboub affirme avoir «accentué la présence des agents de contrôle, par rapport aux années précédentes, ce qui a permis d'arriver à des actions plus efficaces durant l'année 2008 par rapport à l'année précédente». Pour le commun des citoyens, en revanche, le dispositif mis en place est loin de pouvoir traquer toutes les transgressions constatées sur le terrain. Celles-ci sont à l'origine de graves intoxications mettant la santé du consommateur en danger de mort assuré. La situation a atteint un stade intolérable qui a poussé les autorités, fin janvier dernier, à mettre en place une loi portant sur la protection du consommateur. Ce nouveau dispositif est à même aussi de consacrer une certaine rigueur dans la répression de la fraude. Les agents de répression et la police judiciaire sont, ainsi, libres de refuser, à titre préventif, l'entrée de produits importés. Ces initiatives sont admises en cas de soupçon sur la non-conformité des produits. Elles peuvent aller d'un refus temporaire à un refus définitif. Autre bonne nouvelle annoncée dans le cadre de cette nouvelle législation, la création de laboratoires privés pour effectuer les analyses des produits et services destinés à la consommation.