Résumé de la 77e partie n Découverte n En réalité, c'est un singe savant et il parle la langue des hommes, mais il ne le montre pas au pêcheur de peur qu'il ne le vende. Autrefois, vivait un pêcheur, il était si pauvre qu'il n'avait pas souvent à manger. Sa barque prend eau de toutes parts et il ne peut pas aller bien loin, de sorte que ses filets ne ramènent presque rien. Un jour, alors qu'il retire ses filets, ils pèsent si lourd qu'il croit avoir fait une grosse prise. Mais ce n'est pas un poisson qu'il ramène mais un coffre. «Un coffre !» Et si c'était un trésor ? il s'assoit par terre et se met à implorer Dieu. «Mon Dieu, faites qu'il soit plein de pièces d'or !» Il ramène le coffre sur la terre ferme et, en tremblant, il l'ouvre. Mais en fait de trésor, il découvre un singe, tout blotti au fond. «Un singe !» Il est très déçu. — Que vais-je faire de toi ? se demande-t-il. Celui qui l'a abandonné dans un coffre voulait sans doute s'en débarrasser. Va-t-il le remettre dans le coffre et le rejeter à la mer ? Va-t-il le laisser sur la plage ? Il réfléchit. Le singe est bien pitoyable, il pleurerait presque. — Et si je te prenais avec moi ? Le singe tend le cou, comme s'il comprenait. — Mais je n'ai pas de quoi te nourrir, c'est à peine si j'attrape un poisson de temps à autre ! Le singe se cache la tête et pousse des cris plaintifs. Le pêcheur est ému. — Bon, bon, je t'emmène ! Le singe se met à bondir et à frapper des mains. En réalité, c'est un singe savant et il parle la langue des hommes, mais il ne le montre pas au pêcheur de peur qu'il ne le vende. Voilà donc le singe installé dans la masure de l'homme. C'est une toute petite maison, mais ici, au moins, il est à l'abri, et le pêcheur lui témoigne beaucoup d'affection. Quand le pêcheur part travailler, le singe reste couché, bien au chaud. Parfois, il part avec lui, mis il ne le charge d'aucune tâche, car il ne veut pas le fatiguer. Il partage avec lui tout ce qu'il prend, et, parfois même se prive, en lui donnant sa part. Le singe, ému par tant de bonté, veut récompenser le généreux pêcheur. Un jour, il lui fausse compagnie et erre dans la ville proche. C'est ainsi qu'il arrive au palais du roi et se glisse dans ses jardins. Il se promène quand, levant la tête, il aperçoit une jolie fille, regardant par le balcon. Elle est si triste, que, parfois, elle pousse des petits cris plaintifs. Le singe grimpe sur un arbre et se met à faire des pirouettes et des grimaces. La princesse – c'était, en effet, la fille du roi – se met à rire. Pour récompenser le singe de l'avoir tirée de sa tristesse, elle lui jette une pièce d'or. Il prend la pièce et court la donner au pêcheur. «D'où te vient cet argent ?», demande-t-il. Le singe fait des pirouettes et des grimaces. Le pêcheur comprend et empoche la pièce. (à suivre...)