Acquisition n L'hôpital connaît pourtant, depuis 2003, une profonde mutation qui a pour objectif de faire de cet établissement un centre hautement spécialisé. Plus de 200 milliards de centimes ont été débloqués pour la réhabilitation et la rénovation des différents services et l'acquisition d'équipements de dernière génération. Mais à trop vouloir bien faire, on risque d'omettre certains «détails» qui, pourtant, sont essentiels dans l'acte de soin. En effet, le CHU de Tizi Ouzou ne dispose pas d'un nombre suffisant de stéthoscopes, où la gestion de ce matériel d'auscultation est à revoir. Le fait est que, par manque de cet appareil, des malades poireautent dans le service des urgences médicales. Une malade qui nous a saisis, témoigne qu'elle a dû attendre plus de 20 minutes, lundi dernier, avant qu'un médecin interne ne parvienne à trouver un stéthoscope. «Nous étions 4 malades à attendre au niveau du service des urgences médicales du CHU. Avant que le médecin interne, qui était de service, ne revienne avec le fameux appareil, j'ai poireauté pendant plus de 20 minutes, mais les malades que j'ai trouvés là-bas ont dû certainement patienter plus que moi.» Nous nous sommes déplacés au niveau dudit service pour nous enquérir des raisons de ce problème. Un médecin interne nous informa que les résidents gardent les stéthoscopes sur eux ce qui fait que lorsque ces derniers ne sont pas dans le service, il faut aller les chercher et, pendant ce temps, les malades n'ont d'autre choix que de prendre leur mal en patience. «Je fais régulièrement face à des situations inextricables à cause de ce problème et j'ai souvent des difficultés avec les malades, alors que nous (les internes) n'y sommes pour rien.» Notre interlocutrice espère qu'une solution sera apportée pour régler cette anomalie, car, «avec tous les équipements que le CHU est en train d'acquérir, il serait vraiment aberrant qu'on fasse attendre des malades au niveau des urgences pour une histoire de stéthoscope», conclut-elle.