Diktat Les Américains sont obsédés par le fait qu?ils soient menacés de partout. Ainsi, leur sécurité passe avant tout. «L'Amérique ne demandera jamais la permission de défendre la sécurité de ses citoyens», a déclaré au Congrès M. Bush, selon le texte de son discours sur l'état de l'Union. La France, l'Allemagne, la Russie et la Chine s'étaient opposées à l'entrée en guerre d'une coalition dirigée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne contre l'Irak en mars. Récapitulant les pays qui ont participé à la coalition réunie par les Etats-Unis pour renverser Saddam Hussein, Bush a ajouté : «Dès le début, l'Amérique a cherché le soutien international pour les opérations en Irak et en Afghanistan et nous avons recueilli un large soutien. Il y a une différence toutefois entre conduire une coalition de plusieurs pays et se soumettre aux objections d'un petit nombre.» Il a affirmé que la décision de la Libye de renoncer à développer des armes de destruction massive justifiait sa décision d'entrer en guerre contre l'Irak. «Neuf mois de négociations intensives regroupant les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont réussi là où douze ans de diplomatie avec l'Irak ont échoué. Et la raison en est claire : pour que la diplomatie soit efficace, les paroles doivent être crédibles et personne ne doit plus douter de la parole de l'Amérique», a-t-il martelé, tout en lançant des mises en garde contre la Corée du Nord et l?Iran. Jouant de cette obsession qui veut que les Etats-Unis soient toujours menacés, le président américain a insisté «sur la réalité persistante de la menace terroriste dans le monde et contre les Etats-Unis». «Les terroristes continuent à comploter contre l'Amérique et le monde civilisé», a-t-il assuré dès les premières minutes de son intervention. Bien qu?aucun attentat n'ait visé le sol américain depuis les attentats du 11 septembre 2001, il y a déjà plus de deux ans. «Il serait tentant de croire que le danger est derrière nous. Cet espoir est compréhensible, rassurant... et faux», a-t-il prévenu. «Notre plus grande responsabilité est la défense active du peuple américain», a-t-il ajouté. Une défense assurée par le travail «des policiers et des agents du renseignement qui traquent les menaces terroristes, des experts qui examinent les listes de passagers des compagnies aériennes, des hommes et des femmes du ministère de la Sécurité intérieure qui patrouillent le long de nos côtes et à nos frontières», a-t-il encore souligné. «Leur vigilance protège l'Amérique», a-t-il assuré.