Condition n Le prochain cabinet israélien doit accepter la solution de deux Etats pour prouver son sérieux dans la poursuite du processus de paix. «Tout nouveau gouvernement en Israël doit affirmer son sérieux dans la poursuite du chemin de la paix, en acceptant clairement la solution de deux Etats israélien et palestinien et l'ensemble des engagements auxquels nous sommes parvenus par le passé avec les précédents cabinets», a-t-il dit. Abbas s'exprimait devant des délégations officielles venues du Maroc, de Tunisie, des Emirats arabes unies, de Jordanie et du Koweït, à l'occasion de la célébration de Jérusalem «Capitale de la culture arabe» à Bethléem en Cisjordanie. Il a écarté toute reprise «de négociations sérieuses, sans l'arrêt total de la colonisation juive à Jérusalem et dans les autres territoires occupés». «Si l'on veut un monde débarrassé de guerres, je dis à notre nation et à nos fils de défendre Jérusalem comme capitale de la Palestine, comme lieu de fraternité et comme clé pour la paix», a encore dit Abbas. «La politique israélienne de racisme, d'oppression, de saisies de terres et de destructions de maisons doit cesser pour donner une chance à la paix», a-t-il ajouté. Le prochain gouvernement israélien sera dirigé par le chef de la droite Benyamin Netanyahu qui rejette la création d'un Etat palestinien et préfère parler de «paix économique», qui prévoit, selon lui, une amélioration des conditions de vie des Palestiniens en Cisjordanie. Abbas a, par ailleurs, dit qu'il «déploierait tous les efforts possibles en vue de rendre possible une trêve qui protégera notre peuple de l'agression», après l'offensive militaire israélienne qui a dévasté la bande de Gaza du 27 décembre au 18 janvier derniers, et dans laquelle1 330 Palestiniens avaient péri. Il faisait allusion aux négociations sur une trêve durable à Gaza entre le Hamas palestinien et Israël par l'entremise de l'Egypte qui n'ont pas encore abouti. Sur le dialogue en vue d'une réconciliation interpalestinienne qui s'est déroulée au Caire, M. Abbas a affirmé qu'il devrait se poursuivre jusqu'à ce que l'on puisse tourner la page des divisions et du conflit interne. Les factions rivales, le Fatah de Abbas et le Hamas, au pouvoir à Gaza, participent depuis le 10 mars dernier au Caire à des réunions en vue de la formation d'un gouvernement «d'entente nationale». Ce dialogue, suspendu jeudi dernier en raison de désaccords, doit reprendre dans quelques jours.