A l'annonce du début du retrait des formulaires de candidature à l'élection présidentielle d'avril 2009, plus d'une vingtaine de citoyens algériens, remplissant les conditions requises, s'est présentée avec l'ambition de présider aux destinées du pays. Hormis une poignée d'entre eux, la plupart de ces prétendants ne sont pas connus sur la scène politique, voire dans le mouvement associatif. La décision du Conseil constitutionnel de ne retenir que six candidats a fait des mécontents. Certains recalés, comme Nordine Hadef, n'ont pas hésité à critiquer ouvertement le Conseil constitutionnel qui a mis fin à leur rêve. Les explications fournies par cette institution ont permis de lever le voile sur les motifs de sa décision, mais aussi de dévoiler «l'amateurisme» politique de certains candidats, surtout durant la campagne de collecte des signatures. En effet, plusieurs de ces candidats comme Ali Zeghdoud, Rachid Bouziz, Omar Bouaâcha, Mohammed Hadef et Loth Bonatiro, n'ont pu répondre aux exigences de la loi, obligeant les personnes désirant se présenter à la présidentielle de collecter 600 paraphes d'élus ou 75 000 signatures de citoyens à travers 25 wilayas. Pourquoi s'étaient-ils alors engagés dans la course ? Cela ne peut relever que de l'amateurisme politique, estiment les observateurs.