Négociation n Les deux parties ont consenti à tenir une réunion préparatoire à un 5e round de négociations directes. C'est ce qu'a indiqué, hier, mardi, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans son rapport au Conseil de sécurité sur le Sahara occidental. Le SG de l'ONU a précisé que son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Christopher Ross, «a proposé aux parties qu'au moins une petite réunion préparatoire informelle soit organisée, ce à quoi elles ont consenti». «Comme il semblerait, au vu des consultations tenues jusqu'ici, que la situation ait peu évolué depuis le dernier cycle de négociations, il faudrait, pour qu'un cinquième cycle de pourparlers aboutisse, procéder à des préparatifs minutieux», écrit-il. M. Ross, qui a effectué une première visite dans la région en février dernier, a estimé que «les positions des parties demeuraient très éloignées sur les moyens de parvenir à un règlement politique juste, durable et mutuellement acceptable prévoyant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental», selon Ban Ki-moon. Dans le rapport, M. Ban préconise au Conseil de sécurité de demander «à nouveau aux parties de négocier sans conditions préalables, en toute bonne foi et de faire preuve de volonté politique pour engager un débat de fond et assurer le succès des négociations», comme cela avait été souligné dans les résolutions invitant le Maroc et le Front Polisario à ouvrir des négociations en avril et octobre 2007. Les deux parties ont tenu 5 séries de négociations à Manhasset près de New York, qui n'ont rien donné de concret, du fait de l'intransigeance du Maroc, qui enfreint délibérément les résolutions onusiennes en cherchant à ne négocier que sur la base de sa seule proposition, qui devient ainsi, un préalable, à prendre ou à laisser, selon le Polisario. Au sujet de la violation des droits de l'homme, le SG des Nations unies a rappelé dans son rapport que l'ONU «reste toujours engagée à élever le niveau des droits de l'homme», en réitérant son appel aux deux parties pour qu'«elles continuent à s'investir dans un dialogue suivi et constructif» avec le Haut-Commissariat des droits de l'homme. Par ailleurs, il estime que «les incursions» de civils dans la zone tampon ou démilitarisée du Sahara occidental, qui sépare les deux adversaires, «ne sont pas interdites» par les accords de 1991 conclus sous les auspices de l'ONU. Enfin, il demande au Conseil de sécurité de renouveler le mandat de la Minurso pour «une période d'une année», une période fixée antérieurement à six mois seulement. Le Maroc et le Front Polisario ont engagé, en juin 2007, des négociations directes, sous l'égide de l'Onu, dont quatre rounds ont eu lieu, depuis, à Manhasset, près de New York, sans aboutir à une avancée réelle, le Maroc voulant imposer sa proposition d'une «large autonomie» du Sahara occidental sous sa souveraineté, et refusant de discuter de toute autre option.