Position n L'ancien secrétaire général adjoint, chargé des affaires juridiques des Nations unies, a réaffirmé, hier, que la question du Sahara occidental est un problème de décolonisation. L'ancien secrétaire général adjoint, chargé des affaires juridiques des Nations unies, a reconnu, hier, à Alger, que la question du Sahara occidental est un problème de décolonisation. Hans Corell, qui animait une conférence devant les étudiants de l'Institut diplomatique et des relations internationales (Idri), a souhaité que les deux parties en conflit, à savoir le Maroc et le Front Polisario, puissent trouver une solution mutuellement acceptable permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination. Concernant les licences d'exploitation délivrées par le Maroc à certaines compagnies étrangères dans les territoires sahraouis occupés, l'intervenant a affirmé que l'exercice de ces activités sans le consentement des Sahraouis est une violation du droit international. Au chapitre de la réforme des Nations unies, M. Corell a estimé que même «si celle-ci constitue une nécessité, elle ne doit pas cependant signifier la destruction de tous les fondements sur lesquels l'organisation a été créée». Il a ainsi jugé important de défendre l'intégrité des Nations unies, ajoutant que l'Assemblée générale de l'ONU «serait un outil merveilleux si tous ses membres respectaient la Charte de l'organisation». L'intervenant a fait remarquer, en outre, que «si les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU ( Etats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni, Chine) continuent de se comporter de la sorte, ils risqueraient de détruire cet organe de maintien de paix et de sécurité dans le monde». L'ancien secrétaire général-adjoint des Nations unies chargé des affaires juridiques a souligné, par ailleurs, l'urgence de réformer certaines organisations internationales à l'instar du Fonds monétaire international (FMI), afin de contrecarrer l'influence de certains pays membres dans la prise de décisions. Au chapitre des droits de l'homme, M. Corell est revenu sur la célébration, il y a un an, du 60e anniversaire de l'adoption par l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies, de la Déclaration universelle des droits de l'homme (Dudh). «Les 30 articles qui constituent cette déclaration, sont le noyau des droits de l'homme d'aujourd'hui», a-t-il estimé, ajoutant que «maintenant, il faut traduire ces articles en bonne gouvernance».