Détermination n Les autorités de Côte d'Ivoire, présidence et gouvernement, se sont déclarées décidées à faire sortir, par la voie d'une présidentielle, ce pays ouest-africain de la crise politique qu'il traverse depuis 2002. Cette crise dure depuis une tentative de coup d'Etat avortée contre le président Laurent Gbagbo. La volonté de toutes les parties impliquées dans le rassemblement de tous les efforts pour réussir le défi «aura raison des difficultés rencontrées sur le chemin du processus électoral jusque-là parsemé d'embûches», estiment les observateurs et les partenaires internationaux, récemment rassurés par l'ambassadeur ivoirien à l'ONU, Ilahiri Djédjié. S'exprimant mardi dernier devant le Conseil de sécurité, M. Djédjié a déclaré que «le processus de paix en Côte d'Ivoire n'est pas dans l'impasse, la décision politique a été prise, le premier tour de l'élection présidentielle aura lieu au plus tard le 6 décembre 2009». Même si la date exacte du scrutin n'est pas encore connue, le diplomate ivoirien a fait valoir un calendrier communiqué au chef de l'Etat par la Commission électorale indépendante (CEI), prévoyant «la tenue de l'élection présidentielle entre le 11 octobre et le 6 décembre 2009». Afin de mieux préparer cette échéance, les services concernés poursuivent leur mission d'identification et de recensement électoral, qui a été couronnée, à ce jour, par l'inscription de plus de six millions d'électeurs sur un total potentiel de 8 600 000. «La CEI se donne six semaines pour les vérifications du fichier électoral», condition sine qua non pour pouvoir fixer une date de l'élection, a affirmé, de son côté, le président Gbagbo, insistant, par ailleurs, sur la nécessité de parachever le processus de «désarmement et de redéploiement de l'administration sur l'ensemble du territoire ivoirien». Le plan de sortie de crise, rappelle-t-on dans ce contexte, est contenu dans l'accord politique conjoint de Ouagadougou signé entre le camp présidentiel et les anciens rebelles des Forces nouvelles (FN) de Guillaume Soro, actuellement Premier ministre du pays. L'accord politique signé entre MM. Gbagbo et Soro prévoit, entre autres, le plan Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDR), la réunification administrative des deux zones et l'organisation de l'élection présidentielle. L'exécution de l'accord est confortée, a-t-on indiqué, par «l'éveil des consciences chez les Ivoiriens qui se sont rendus compte de toutes les opportunités perdues durant la période écoulée». Un facteur qui est à même de nourrir «un sentiment de cohésion plus solide» pour mieux accompagner les efforts de sortie de crise. Au plan africain, on affiche «un optimisme» quant à l'organisation de cette élection, notamment après la récente visite en Côte d'Ivoire d'une délégation du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'union africaine (UA). «Quand nous écoutons les différentes parties, je crois que cette date sera certainement annoncée très bientôt et qu'à l'issue des élections, la Côte d'ivoire retrouvera la paix, la tranquillité et la quiétude», a notamment déclaré le chef de cette délégation, le Burkinabé Bruno Nongoma Zidouemba.