Frustration n Juste après avoir réussi le difficile pari de maintenir le club phare de la Mitidja en division Une, il se retrouve limogé de manière cavalière. L'entraîneur en chef de l'USMB dira, dans un entretien qu'il nous a accordé, qu'il ne pardonnera pas cet acte. InfoSoir : On a appris que vous avez été limogé par la direction de l'USMB, le confirmez-vous ? Khezzar : Oui, c'est exact. J'ai accompli mon travail et mon droit a été dénié. Je ne pardonnerai pas au président quoi qu'il arrive. Que comptez-vous faire ? Que faire ? Je n'y ai pas pensé, mais je ne suis pas le genre d'homme à aller traîner devant un palais de justice, bien que mon dû ne m'ait pas été remis après les rencontres contre l'USMH, le MCS et le MCA ainsi que le salaire d'un mois. Où sera Khezzar la saison prochaine ? Ce n'est pas le moment d'en parler. Je viens de terminer, un peu prématurément la saison. Je rentre chez moi pour décompresser et nous verrons ensuite. Mais après tout, ce n'est pas la fin du monde. Comment expliquez-vous ce limogeage ? Ce limogeage n'est pas technique. J'ai réussi mon travail et tous les supporters de Blida et même toute l'Algérie sportive reconnaissent mon bilan positif. L'équipe était à l'agonie. Le président m'a trompé et je m'en remets à Dieu. Je trouve que c'est lâche de sa part puisqu'il aurait pu m'appeler et me dire que c'est fini entre nous. Un homme doit faire face à un homme mais là, il n'y a même pas eu un appel téléphonique. On dit que c'est une revanche de sa part après le match contre la JSK... A l'époque, j'avais bien dit, juste après le match, que j'avais failli à ma mission, celle pour laquelle j'avais été appelé. Sur le plan technique ce n'était pas possible et je suis rentré chez moi. Il m'a été envoyé un émissaire et, sur son insistance, j'ai demandé trois jours de repos pour régler des affaires avant de revenir. D'ailleurs, il y avait un staff technique qui continuait le travail. Que deviendra Krebaza votre adjoint ? Il continue et termine la saison avec Blida. C'est un enfant du club et de la ville, donc je ne vais pas lui imposer d'arrêter avec moi. Mais il peut y avoir rupture du duo… Non, Krebaza est un homme que je connais depuis 15 ans environ. Notre relation n'en sera pas troublée, même s'il s'agit aussi de son avenir, de sa carrière. Moi, je suis cadre à la Djsl de Constantine et je continuerai mon travail. Vous allez certainement recevoir des offres, comment cela se passera-t-il pour le duo ? J'ai déjà reçu des offres et nous réfléchirons à ce cas de figure au moment opportun. Il peut y avoir des clubs qui vous font appel tout en vous précisant qu'ils disposent déjà d'un staff. Difficile d'assumer un comportement pareil de dirigeants… Non, je n'ai pas connu ce comportement ailleurs et je ne pourrais pas dire que toute l'équipe dirigeante de Blida est incriminée. Le président seul a agi de la sorte et je ne n'ai pas de rancune pour les gens de Blida, une ville où j'ai eu beaucoup de satisfactions. Y aura-t-il un statut, à même de protéger l'entraîneur ? Il faut revoir ce statut, faire des propositions car ce qui m'est arrivé à Blida peut arriver à beaucoup d'autres. Ma seconde année parmi l'élite et, à 42 ans, il y a encore du chemin à faire. La reconnaissance après ce qui est arrivé à Blida me permet d'être fier et j'ai constaté cela à travers les salutations qui me sont adressées dans les artères de la ville. Cela vaut son pesant d'or. Pour conclure ? Un grand bravo à tous les supporters de Blida. Pour ce qui est des dirigeants blidéens, avec des comportements pareils, je dirai que le football algérien ne progressera point. Qu'est-ce qu'une modeste réception en fin de la saison pour remercier tout le monde, avant de signifier aux uns et aux autres leur fin de contrat ou leur maintien dans le club ? Un savoir-faire qui manque encore à beaucoup de gens qui gèrent nos clubs.