Rôle n Le travail d'équipe a été, hier, au centre d'un débat lors de la tenue des 4es Journées scientifiques des paramédicaux organisées au Centre hospitalo-universitaire de Bab El-Oued. Cette manifestation qui a vu la participation de quelque 250 paramédicaux, vise, selon Souad Habba, sous-directrice de l'activité paramédicale, «à amener tous les paramédicaux à travailler en équipe et en étroite collaboration pour un but commun : l'intérêt du malade. Ce dernier devrait bénéficier d'une qualité de soins, de prestations de services et d'une vie meilleure dans un hôpital». La sous-directrice insiste sur l'importance du travail d'équipe afin de dépasser certaines contraintes dont les conflits entre personnes, des contraintes organisationnelles et d'éviter les climats de tension. «Il faut avoir un climat de travail harmonieux, avec un esprit d'équité et d'appartenance à un seul groupe qui travaille pour le bien-être du malade. Chacun de nous doit être en même temps l'équipe et le chef d'équipe», a-t-elle repris. De son côté, Mme Alilat, kinésithérapeute, surveillante médicale au service de rhumatologie, se réjouit de voir, durant sa longue expérience dans le domaine paramédical, que ce dernier devient de plus en plus scientifique, car «le paramédical a été un peu négligé un certain temps». Mais aujourd'hui, on lui accorde plus de valeur et d'intérêt à travers des journées scientifiques, des recherches et des débats. Pour Mme Ghania Mebarki, surveillante médicale-chef et puéricultrice principale au service de pédiatrie, le travail d'équipe et la communication entre soignants et médecins se sont nettement améliorés par rapport aux années précédentes. Seulement, elle insiste sur l'importance de la formation des non-soignants médicaux (éducateurs, enseignants, psychologues…) pour la bonne prise en charge des enfants malades. «Il y a eu avant la formation, tout un amalgame entre le corps soignant et le non-soignant. Celui-là, parachuté dans la majorité des cas, n'a pas été préparé pour la vraie prise en charge du petit patient. Certains ont été confrontés à la mort de l'enfant par exemple mais avaient mal vécu ce décès. D'autres avaient des sentiments de pitié envers eux», s'est elle désolée. Et d'ajouter : «Heureusement, actuellement des ateliers de santé et des formations, en collaboration avec les Français et d'autres hôpitaux sont organisés.» Enfin, Souhila Tafiani, nutritionniste diététicienne, a, elle, insisté dans son intervention intitulée «La gestion de la restauration» sur le travail d'équipe mais avec une équipe bien formée et spécialisée. Elle a appelé à la formation du personnel dont les ouvriers professionnels (OP), les cuisiniers et et les aides-cuisiniers. Il est recommandé des formations en hygiène et en techniques culinaires pour les cuisiniers et les aides-cuisiniers afin que le langage et la communication passent mieux entre nous les diététiciens, vu que nos malades ont besoin de plusieurs régimes alimentaires bien définis», nous a-t-elle révélé. Tafiani insiste sur les règles d'hygiène et de sécurité pour éviter, selon elle, toutes toxi-infections. «Nos malades avec leurs maladies n'ont pas besoin d'autres risques. Raison pour laquelle, la gestion dans une cuisine centrale dans un hôpital devrait se baser sur l'hygiène et la bonne préparation du repas à travers un travail d'équipe sur le plan qualité, ration et diététique.» l La surveillante médicale-chef du service pédiatrie, Ghania Mebarki, s'est félicitée de l'expérience réussie en matière de prise en charge des enfants malades scolarisés du cycle primaire. «Nous avons une équipe pluridisciplinaire, y compris l'administration, qui veille à la bonne prise en charge des enfants au sein de l'hôpital», nous a-t-elle déclaré. Elle nous a cité l'exemple des 4 élèves de l'intérieur du pays qui ont passé l'année dernière, leur examen de 6e dans une école primaire de Bab El-Oued. «Nous n'avons pas pu leur ramener leurs sujets d'examen en classe d'hôpital.Toute une équipe puridisciplinaire, à bord d'une l'ambulance, les a accompagnés toute la journée. Et deux d'entre eux ont décroché leur 6e à la première session et les deux autres lors du rattrapage et la même équipe les a encore encadrés», nous-a-t-elle révélé tout en souhaitant que les élèves du moyen puissent bénéficier du même avantage. «Nos enseignants déploient des efforts, mais beaucoup reste encore à faire.»