Assurance n «Notre dette a été nettement réduite, nous enregistrons une bonne croissance économique, nos avons une bonne réserve de change et un taux d'inflation stable» C'est ce qu'a déclaré, hier, Karim Djoudi, ministre des Finances, lors de son intervention dans l'émission «En toute franchise» de la Chaîne III. Il a poursuivi : «Par conséquent nous sommes aujourd'hui un pays intéressant pour les investisseurs étrangers, et l'un des rares Etats qui enregistrent un taux de croissance économique positif dans ce contexte de crise financière mondiale.» Selon lui, l'Algérie a fait des choix économiques stratégiques qui mettent l'économie nationale à l'abri à court et à moyen termes. En effet, la mise en place d'une base d'accueil des investissements, qui sont les plans de développement économiques instaurés depuis 2001, ont permis la mise à niveau des utilités publiques, ainsi que la prise en charge des besoins sociaux de la population. Cela a permis également de réduire la vulnérabilité externe de notre économie et la consolidation de nos réserves de change qui sont de l'ordre de trois ans et demi d'importations. A cela s'ajoute la réduction de l'endettement externe qui est actuellement de l'ordre de 1% du produit intérieur brut. Le programme de relance économique et de consolidation de la croissance «nous a également permis de réaliser une croissance de l'ordre de 3% ces dernières années. L'autre élément important dans ce contexte, est le fait d'avoir opté pour le financement de nos projets économiques sur la base de nos fonds propres en dinars», ce qui a aidé les entreprises à se désendetter. Tous ces éléments protègent l'économie nationale contre les effets négatifs de la crise financière mondiale, estime M. Djoudi. Le Fonds monétaire international a constaté que l'économie algérienne a été bien gérée. «L'Algérie offre des possibilités de développement que n'offrent pas d'autres pays, et constitue une référence en matière de gestion et d'offre des possibilités pour développer l'investissement», a indiqué le ministre des Finances. Malgré la baisse des prix des matières premières et celle des activités économiques sur le marché mondial, l'Algérie a une visibilité à court et moyen termes pour amortir les effets de la crise financière mondiale. Sur un autre volet, M. Djoudi a souligné que la dépense publique vise à la mise à niveau des utilités publiques, qui touchent l'habitat, les travaux publics, la santé, etc. «Nous ne pouvons pas relancer notre économie sans la dépense sur les utilités publiques : il nous faut des routes, de l'électricité, des usines, des universités et des hôpitaux, donc il est nécessaire de prendre en charge toutes ces utilités publiques pour pouvoir accueillir les investisseurs», a indiqué M. Djoudi. Concernant l'évolution des investissements privés depuis quelques années, il a signalé que l'Algérie a enregistré une bonne croissance du produit intérieur brut de l'ordre de 3%, et une croissance hors hydrocarbures supérieure à 6%, réalisée par le secteur privé. Pas de privatisation des banques l Abordant la question de la privatisation des banques, M. Djoudi a indiqué que cela n'aura pas lieu tant que durera la crise financière internationale qui a instauré un climat de manque de confiance. «Le contexte actuel n'est pas favorable à une privatisation des banques, cependant, si les choses changent demain, on pourra en discuter.» Par ailleurs, il a signalé que la politique du gouvernement a conforté les fonds des banques. «En l'espace de deux années, nous avons multiplié par deux les fonds des banques», a-t-il déclaré.