Le diplomate algérien a précisé que des élections anticipées en Irak «pourraient faire plus de mal que de bien». «Si on se trompe de priorité, les élections sont un processus qui divise», a-t-il averti, à l'occasion d'un déjeuner organisé par diverses organisations onusiennes avant une rencontre avec des représentants de l'Administration américaine. «Elles génèrent des tensions. Elles suscitent la compétition. Et dans un pays qui n'est pas suffisamment stable (...), on peut être certain qu'elles feront plus de mal que de bien», a insisté le diplomate. Les Etats-Unis, qui se sont engagés à restituer le pouvoir aux Irakiens le 1er juillet, jugent le délai trop court pour permettre l'organisation d'élections au suffrage universel, réclamées avec force par la communauté chiite dont les représentants ont demandé la médiation des Nations unies. Enfin, Lakhdar Brahimi s'est dit prêt à travailler en Irak dans le cadre de ses fonctions actuelles, mais a décliné le rôle central que Washington souhaite le voir jouer dans le processus de transition. Par ailleurs, le chef d'état-major de l'armée américaine, le général Peter Schoomaker a indiqué mercredi au Congrès avoir demandé à ses services d'examiner comment le Pentagone remplacerait, en 2005, et au-delà, les troupes actuellement en Irak. Le déploiement simultané des forces américaines sur de nombreux théâtres d'opérations en Irak, en Afghanistan, dans les Balkans et en Corée du Sud, pousse leurs capacités au-delà des effectifs fixés par le Congrès, a-t-il expliqué devant la Commission des forces armées de la Chambre des représentants.