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Au coin de la cheminée
Le prince Guêpier et la princesse Emeraude (3e partie)
Publié dans Info Soir le 03 - 06 - 2009

Résumé de la 2e partie n Après le retour de son père et comme promis, le prince Guêpier s'apprête à se rendre chez son créancier le Roi Rouge pour lui rendre son dû...
Le prince prit les richesses qu'il avait demandées, puis s'engagea sur le chemin que le Roi Rouge lui avait indiqué. De la route qu'il avait à parcourir avant de parvenir au royaume de son bienfaiteur, il ne savait rien. Il marcha tout le jour et ne s'arrêta qu'une fois, pour reposer son cheval et prendre un peu de nourriture. Le pays était désert. Vers la fin de la journée seulement, il rencontra une vieille femme, assise seule au bord du chemin, et qu'il salua respectueusement
— Bonsoir, Guêpier, répondit-elle, où vas-tu de ce pas ?
— A la Montagne Verte, rendre visite au Roi Rouge, dit Guêpier, à peine étonné que la vieille sût son nom.
— La route est longue, sais-tu ?
— Non, mais il faut que j'y aille.
— Si tu veux, je t'y conduirai.
— Volontiers, dit le prince.
— Mais, auparavant, descends que nous dînions.
Le prince descendit. Il fit avec la vieille un repas frugal.
— Maintenant, nous allons dormir, car un long voyage nous attend demain. Le prince Guêpier se serait bien passé de rester là cette nuit, afin d'arriver plus vite au terme de son voyage, mais il ne pouvait faire autrement. Le lendemain, quand ils s'éveillèrent :
— Et maintenant ferme les yeux, dit la vieille.
Guêpier ferma les yeux, il ne sut pendant combien de temps. Quand il les rouvrit, la vieille femme avait disparu. A sa place il y en avait une autre, aussi chenue, et qui lui souriait doucement. Il regarda autour de lui le pays lui était totalement inconnu et très différent de celui qu'il venait de quitter. Il commença à donner des signes d'inquiétude.
— Ne crains rien, dit la vieille, ta compagne t'a quitté, mais je suis ici pour prendre sa place : nous allons dîner, dormir et demain, dès le point de jour, nous repartirons.
Le lendemain la vieille réveilla Guêpier.
— Ferme les yeux, lui dit-elle.
Le prince avait cette fois plus de confiance. Il ferma les yeux, les rouvrit : il se trouva dans un pays nouveau, en face d'une troisième vieille, en tout semblable aux deux premières, et qui avait l'air de l'attendre.
Le même manège recommença. Quand il rouvrit les yeux, le prince Guêpier s'attendait à se trouver en face d'une autre vieille, qui le transporterait elle seule savait où. Aussi quelle ne fut pas sa surprise quand il vit, devant lui, un superbe et haut palais. Devant la porte se tenait le Roi Rouge en habits princiers et non plus, comme jadis, habillé simplement, comme le plus commun de ses sujets.
— Sois le bienvenu dans mon royaume, prince Guêpier, dit le Roi Rouge. J'espère que tu ne t'es pas trop ressenti des fatigues du voyage. (à suivre...)


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