Dans le plan d'action du gouvernement, présenté récemment devant le Parlement, il est prévu la promotion du mouvement associatif et le renforcement du rôle des comités de quartier. Le gouvernement prévoit ainsi la révision de plusieurs lois régissant le mouvement associatif. Cela afin de renforcer le dialogue entre les responsables locaux et les citoyens qui sont appelés à s'impliquer davantage dans la gestion des affaires touchant à la vie publique. Dans cette nouvelle stratégie, des observateurs y voient un moyen de prévenir les émeutes avec leur lot de saccage des biens publics qui sont devenus la cible des émeutiers qui ne trouvent que la rue pour exprimer leurs préoccupations. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a d'ailleurs affirmé lors de la session de l'APN consacrée au débat sur le plan d'action en question, qu'il est nécessaire de renforcer le dialogue tout en mettant en garde que l'Etat ne tolérera pas la violence et les émeutes. «La violence sera bannie, celui qui détruira ou fermera la route payera», a-t-il asséné. Mais comme il a été constaté à maintes reprises que la force n'a jamais été la bonne solution pour contenir la colère des citoyens, toutes les parties doivent jouer leur rôle. Les citoyens sont ainsi appelés à ne pas être indifférents aux problèmes touchant à la vie collective et à veiller à la préservation des biens publics, et les autorités se doivent bien de les écouter et, surtout, de ne pas les mépriser.