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Lorsque la rue s'embrase pour Ghaza
Des milliers de citoyens ont pris d'assaut les artères de la capitale pour manifester contre le génocide sioniste
Publié dans La Tribune le 10 - 01 - 2009


Photo : Riad
Par Abderrahmane Semmar
«Djeich, chaab, maak ya Ghaza.» Ils étaient des milliers et des milliers d'Algérois à scander ce slogan haut et fort pour faire vibrer tous les cœurs en solidarité avec la Palestine meurtrie. De l'avis de nombreux observateurs, Alger a vécu hier une journée historique. De mémoire d'Algérien, on ne se souvient d'un tel épisode. Il faut certainement remonter jusqu'à la guerre d'indépendance pour assister à une telle mobilisation populaire. Et pour cause, hier, enfants, femmes, hommes, vieux ou jeunes, une foule, ou plutôt des foules immenses ont manifesté dans une communion totale pour noyer leur colère et leur révolte dans le verbe dénonciateur. «Visa Phalestine», «hayder, hayder ya yahoud, djeich Mohamed sa yaoud», «Moubarak taghout», ces banderoles ont été portées par la force des milliers de bras de citoyens dont la voix indomptable a ébranlé toute la capitale qui vit dans un calme de cimetière depuis l'instauration de l'interdiction de manifestations populaires en 2001.
Ainsi, tout a commencé après la prière du vendredi. Les mosquées de Belouizdad, de Bal El Oued, de Kouba, d'El Harrach et d'autres banlieues populaires se sont donnée le mot.
Deux semaines après le génocide de Ghaza, il n'est plus question de garder le silence.
En dépit du dispositif policier qui a quadrillé toute la capitale, les manifestants se sont constitués en amont du boulevard Mohamed Belouizdad pour marcher jusqu'à la place du 1er mai. «Cette fois-ci, personne ne nous arrêtera. Nous allons faire entendre notre voix au monde entier. Que nos frères palestiniens sachent qu'ils ne sont pas seuls dans leur combat», confie d'emblée un groupe de jeunes femmes voilées recouvertes d'écharpes aux couleurs de la Palestine. «Nous avons répondu à l'appel du l'imam El Qaradaoui.
Il a prié les musulmans du monde entier de manifester aujourd'hui. Nous allons lui faire honneur. Les sionistes vont trembler aujourd'hui car ils vont entendre nos cris de guerre», déclarent des adolescents au visage voilé de keffiehs bariolés qui font
fi d'une autorisation pour manifester à Alger. A 14h passée, la marche s'épaississait toutes les minutes, et les policiers qui encadraient les manifestants ont vite été débordés par les jeunes adolescents qui se joignaient à la marche par centaines. Dès lors, la brigade anti-émeute fait obstacle à la foule et l'empêche de se rendre à la place des Martyrs. Mais, hier, rien ne pouvait arrêter la volonté populaire. Quelques affrontements entre les manifestants et les policiers ont éclaté. Des arrestations ont été effectuées dans un climat de panique. Des chaussures fusaient de partout. Et quelques minutes après, la foule prend le dessus sur le cordon policier monté en hâte. Les policiers reculent et se voient carrément obligés de céder le passage à ces citoyens qui se réapproprient la rue au nom de Ghaza. La rue d'Alger devient à cet instant entièrement acquise à la cause palestinienne. Les manifestants occupent toute l'avenue Hassiba Ben Bouali et se pressent de rejoindre la place des Martyrs où des milliers d'autres citoyens venant de Bab El Oued se sont réunis pour exprimer leur soutien indéfectible à Ghaza. «Ouvrez les frontières pour qu'on puisse aller faire le djihad», criaient ces jeunes à la face des policiers qui tentaient vainement de les stopper au niveau du boulevard colonel Amirouche. Encore une fois, les policiers n'ont guère pu freiner l'ardeur populaire des manifestants. La marche se poursuit avec la même verve et le même enthousiasme. Arrivée au niveau de la Grande Poste, la foule, plus immense que jamais, offrait au regard de ces hommes et de ces femmes accrochés aux balcons, le spectacle admirable d'un peuple debout qui refuse de subir l'arbitraire des images horribles dont les chaînes de télévision du monde entier nous accablent au quotidien. «Phalestine, rana djayene» (Palestine, nous arrivons), sonnait à ce moment-là comme un hymne révolutionnaire faisant trembler la terre avec ses puissantes intonations.
Parvenus à la place des Martyrs, les manifestants de Belouizdad ont fait jonction avec leurs frères de Bab El Oued. Mais en empruntant un détour par la rue Asselah Hocine, la foule a rencontré une vive résistance de la part des policiers qui s'échinaient à les empêcher d'avancer. Malheureusement, lors de cette confrontation plusieurs blessés, des deux côtés, ont été déplorés. Des projectiles de toutes sortes ont été lancés et les policiers, encore une fois, ont éprouvé toute la peine du monde à contenir la colère des manifestants. Ces derniers gagnent encore leur duel avec les agents de l'ordre et continuent jusqu'à Audin, puis montent le boulevard Krim Belkacem (Télemly). Il est 17h. Les rues d'Alger ne désemplissent toujours pas. Et la foule ne décolère pas…


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