Les carnages commis depuis une quinzaine de jours par Israël contre le peuple palestinien désarmé, dont une majorité d'enfants et de femmes, ne semblent pas susciter outre mesure des réactions auprès de la kyrielle d'ONG de défense des droits de l'Homme qui, d'ordinaire, se pointent dès qu'il s'agit d'une soi-disant «dérogation» aux libertés individuelles et aux «bonnes règles» de démocratie. Mais où sont donc passées les «très médiatisées» Amnesty International, Human Rights Watch, Freedom House, le NDI américain (National Democratic institut) et autres chantres des droits humains. Ces organisations nous ont pourtant habitués à s'élever au moindre fait des plus banals, en «pondant» les rapports les plus accablants sur les avancées démocratiques et de liberté dans tel ou tel pays en s'élevant contre les atteintes des droits des minorités. Mais leur position change dès lors qu'il s'agit d'Israël. L'ennemi sioniste, qui a déjà le soutien de la communauté internationale, semble commettre ses plus abominables crimes avec la «bénédiction» directe ou indirecte des organisations qui prétendent lutter pour la liberté et la démocratie. Alors que des Palestiniens sont bombardés et massacrés quotidiennement sous les yeux du monde entier, ces ONG n'ont jamais autant brillé par leur absence. Devant la guerre irrationnelle et disproportionnée menée par Israël contre Ghaza et le peuple palestinien, ces organisations ont perdu toute leur crédibilité. Depuis le début du génocide, ces ONG n'ont pas jugé utile de se manifester pour dénoncer le carnage perpétré par l'occupant sioniste sur des civils sans défense. C'est dire qu'Israël a le feu vert pour agir à sa guise, et les très «démocrates» ONG s'abstiennent bien de condamner un Etat hors la loi qui se moque royalement du droit international. Comble de l'ironie, oser contester le bien-fondé de l'holocauste, c'est risquer de se voir qualifié d'antisémite. Pendant ce temps, des convois humanitaires, des mosquées, des écoles et des hôpitaux sont la cible des bombardements israéliens. Jeudi, l'Isesco (Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture) avait appelé la communauté internationale à agir pour «traduire les dirigeants israéliens devant la Cour pénale internationale» (CPI) pour «crimes contre l'humanité» à Ghaza. L'Isesco demande «aux pays du monde ainsi qu'aux institutions et ONG internationales d'agir pour déposer devant la CPI un dossier complet sur les crimes contre l'humanité commis par Israël qui pratique le terrorisme d'Etat». «Outre l'étranglant blocus affamant plus de 1,5 million de Palestiniens, des enfants et des femmes ont été volontairement tués, des mosquées ont été attaquées, à l'instar des établissements scolaires, des équipes de secours et des établissements relevant de l'ONU», avait estimé l'Isesco. Cette organisation a appelé, par ailleurs, la communauté internationale à apporter «urgemment» de l'aide aux Palestiniens. Un appel qui risque fort de rester sans écho ! A. B.