Samir Ould Ali La décision de justice déclarant la grève de l'Unpef illégale que le tribunal administratif d'Alger a prononcée lundi, n'a pas empêché l'union syndicale de poursuivre le débrayage dans la wilaya d'Oran : «Nous avons l'habitude des intimidations et nous ne céderons pas parce que nos revendications restent légitimes et que nous avons observé toutes les dispositions légales avant d'engager notre mouvement», a réagi, hier après-midi, Kada Mezouar, responsable de l'Unpef. Du reste, a-t-il encore affirmé, «des enseignants de l'enseignement moyen ont rejoint le mouvement aujourd'hui mardi pour exprimer leur solidarité et marquer leur rejet de ce genre de pression». Pour M. Mezouar, les enseignants grévistes sont déterminés à aller jusqu'au bout de leur mouvement et ne reculeront devant aucune mesure de coercition afin de faire aboutir leurs revendications. De son côté, au deuxième jour de la grève du Snapest, le coordinateur régional de l'Ouest, Mohamed Aous, a estimé le taux de participation des adhérents du syndicat autonome à 80%, dans la wilaya d'Oran. «Et la situation tend à empirer étant donné que le ministère de l'Education nationale n'a pas manifesté son intention d'ouvrir les portes du dialogue ou de tenir ses engagements», a regretté le syndicaliste en rappelant que des assemblées générales de wilaya allaient être organisées, aujourd'hui mardi, au terme des trois jours de débrayage, avant que le Conseil national ne statue, en fin de semaine, sur l'éventualité ou non de reconduire le mouvement dès la semaine prochaine : «Vu le mépris de la tutelle et ses menaces coercitives (ponctions sur salaire, Ndlr) tout porte à croire que la grève sera reconduite», a encore prédit M. Aous. S. O. A.