Reconduction et maintien de la grève de l'éducation à partir de cette semaine. Sauf surprise, les écoles seront pour une autre semaine encore paralysées et les élèves devront rebrousser chemin. Le CLA qui s'est lancé depuis lundi dernier dans une grève ouverte affirme : « Le maintien du mot d'ordre jusqu'à ce que les revendications soient complètement satisfaites. » « Notre grève est maintenue. Elle est ouverte et nous ne pouvons pas faire marche arrière », assure Idir Achour, porte-parole du CLA à El Watan Week-end. Il affirme que même les « intimidations » du ministère de l'Education ne font plus peur à la corporation. « Nous avons l'habitude de ces réactions de la tutelle. Concernant les ponctions sur salaire décidées par le ministère, il faudrait d'abord avoir un salaire pour pouvoir le ponctionner. Nous nous battons justement pour ce salaire… et ainsi nous n'avons rien à perdre », ajoute le même syndicaliste. Idir Achour explique également que le CLA est là juste pour médiatiser et cerner cette démarche, mais c'est particulièrement la base qui a décidé de cette grève. Les enseignants contractuels, soutenus également par le CLA et dont le rassemblement a été réprimé mardi dernier, décident de continuer leur mouvement de grève. Même décision pour le Satef, l'Unpef. Pour le Snapest, c'est aujourd'hui qu'il prendra sa décision de reconduire ou non son mouvement. Il faut dire que la grève a été largement suivie dans sa première semaine, en dépit de la « campagne de déstabilisation » menée par le ministère de l'Education. Le ministère qui a l'habitude de minimiser les mouvements de grève n'a pas pu le faire cette fois-ci pour le palier secondaire où ce dernier affiche un taux de suivi dépassant les 33%, même si le suivi annoncé par les syndicats atteint les 90%. Le ministère de l'Education, rappelons-le, avait au deuxième jour de débrayage affirmé que le mouvement « aura des incidences sur l'évaluation des enseignants ». Les enseignants grévistes ont été sommés par le ministère de « de ne pas suivre une minorité qui veut imposer son point de vue à la majorité ». Boubekeur Benbouzid considérait « la grève injustifiée », puisqu'elle a été déclarée illégale par la justice. Un fait qui n'a pas fait reculer les enseignants… A suivre.