Pour rappel, les rencontres de championnats de Ligue 1 et 2 Mobilis se sont arrêtées à l'occasion de l'élection présidentielle, qui a vu le président Abdelaziz Bouteflika l'emporter haut la main, et ne reprendront que le 25 avril prochain, soit une trêve hivernale de presqu'un mois. Mais il ne faut pas croire que les joueurs des deux paliers sont restés inactifs aussi longtemps. Etant donné que la coupure a été assez longue cette saison, la majorité des clubs ont tenté de meubler leur temps libre à travers des stages à l'étranger pour les plus nantis, et à l'intérieur du pays pour les plus démunis. Bien sûr, la trêve a été assez longue et chaque équipe a concocté un programme à suivre pour entretenir la forme de ses représentants. Ensuite, les équipes ont repris le chemin des stades en enchaînant sur un programme biquotidien. Finalement, en terme de préparation physique, la prochaine journée de championnat arrive plus rapidement qu'il n y paraît; les joueurs, de retour en club, doivent déjà être quasiment prêts à travailler durement. Les clubs restent vigilants à la reprise, ils savent qu'une mauvaise préparation leur coûterait leur avenir en palier, c'est indéniable. Aucun canard boiteux de la saison ne sera gardé en Ligue 1, les résultats plaident en faveur des clubs qui ont travaillé depuis le début de l'exercice. Un exercice qui est loin de nous faire oublier celui de la saison passée et toutes les histoires rocambolesques qu'on a vécues et les drames des travées, la violence qui a marqué cette saison. Qu'elle semble désormais lointaine l'époque où le public prenait d'assaut les gradins des stades pour vivre les rencontres des championnats de tous les paliers. Ce n'est un secret pour personne, depuis quelques saisons maintenant, le public a déserté les stades. Il y a de plus en plus comme un certain dégoût pour le championnat d'élite de la part des spectateurs. L'observateur avisé, lui, ne s'en étonne pas. Il a pris acte, depuis belle lurette, de cette réalité persistante : les spectateurs boudent les stades. Les amoureux du football n'ont d'yeux que pour leur équipe nationale, qui leur donne de la joie à chaque sortie. Et le football national, au fil des saisons, sombre dans la morosité. Comment expliquer cette désaffection du public pour le football national ? La retransmission des matchs à la télévision est une autre raison invoquée pour expliquer la désertion des stades. C'est plutôt la qualité du football exhibé. Rencontres plates, jeu pâle, fade, insipide, médiocre, ennuyeux, le tout agrémenté par l'absence de coordination entre les différents acteurs sur le rectangle vert, manque d'inspiration, rareté des buts. Le spectacle qui y est offert pousse à la même répulsion et au même dégout. Le football d'aujourd'hui n'est plus ce régal. On s'en délectait avec appétit du spectacle offert fait de jeu chatoyant et de beaux buts. Pour conclure, une chose reste sûre et certaine, les trois premiers clubs du championnat national de la saison écoulée, l'ES Sétif après l'USMH qui a déclaré forfait, en Ligue des Champions et le CS Constantine en Coupe de la CAF qui vient de quitter tôt les compétitions africaines, n'ont pas honoré leur contrat. Ce qui prouve encore une fois les limites du football algérien issu d'un championnat moribond qui n'enfante que des clubs loin d'être à la hauteur pour rivaliser même avec les formations du second plan du continent... F. C.