Synthèse de Lyès Ibalitène Pour l'industrie automobile, l'année 2009 commence comme s'était achevée sa devancière. En plein dans la crise économique mondiale et marquée par une série de mesures sur fond d'horizons sombres. Plus aucun constructeur ne semble épargné par un climat de récession à peine soupçonnable il y a une année. En témoigne la situation du géant mondial Toyota dont les ventes ont accusé une chute de 4% sur l'année 2008. Le constructeur nippon avait annoncé fin décembre dernier qu'il prévoyait de subir la première perte d'exploitation de son histoire lors de l'exercice 2008-2009 qui s'achève fin mars. Au cours du même exercice, ses ventes devraient chuter de 15,4% sur un an en raison, principalement, de l'effondrement du marché nord-américain. Face à cette situation, Toyota emprunte la voie socialement douloureuse des fermetures temporaires de ses usines et même de suppressions d'emplois. Sur ce dernier chapitre, 3 000 nouveaux postes de travail temporaires sont menacés de suppression chez le groupe japonais qui avait suspendu temporairement, samedi dernier, les lignes de production de 11 de ses 12 usines. L'autre constructeur japonais, Honda, a annoncé en fin de semaine dernière qu'il allait prolonger de deux mois, avril et mai, l'arrêt de production déjà programmé en février et en mars dans son usine britannique de Swindon, le marché européen ne donnant pas de signes de reprise. Toujours au Japon, Mitsubishi Motors va suspendre sa production en mettant à l'arrêt une partie de ses usines en février. De son côté, le plus grand constructeur automobile d'Europe, l'allemand Volkswagen, annonce la mise au chômage partiel des deux tiers de ses 92 000 employés en Allemagne durant une semaine en février prochain (du 23 au 27). Une décision précédée par celle de l'autre allemand BMW de mettre 26 000 de ses employés au chômage partiel pendant deux mois à compter du 1er février. En Roumanie, ce sont 100 000 emplois dans l'industrie automobile qui risquent d'être mis en danger en 2009 au cas où le marché ne s'améliore pas et si le gouvernement ne prend pas des mesures, a averti l'Association des producteurs et importateurs d'automobiles (APIA). Aux Etats-Unis, Chrysler s'est tourné vers Fiat à travers une alliance qui verra le constructeur italien prendre 35% de l'américain en échange de l'accès à sa technologie.