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La menace perdure dans la région
Des déchets obstruent les cours d'eau à Béjaïa
Publié dans La Tribune le 12 - 11 - 2014


Kamel Amghar
Dans la tradition kabyle d'autrefois, l'automne s'accompagne toujours d'opérations de nettoyage tous azimuts pour se préparer à la saison des grandes pluies. Les villageois, chacun devant chez-soi, retroussent les manches pour curer les caniveaux, balayer les chemins d'accès et débarrasser les dernières feuilles mortes. Armés de râteaux, de balais, de pelles et de fourches, toute la communauté se mobilise pour cette œuvre de salubrité publique. Au-delà de l'agglomération, des journées de volontariat sont organisés durant les week-ends pour entretenir la route, refaire les petits sentiers, libérer les cours d'eau ou restaurer la toiture de la mosquée. À cette époque lointaine, on ne comptait pas trop sur la commune pour se prémunir contre les aléas de la nature. De nos jours, cette coutume s'est complètement éteinte. Les ordures ménagères et divers détritus revêtent l'espace habité. Dans la rue, à proximité des habitations, dans les oueds et les forêts environnantes, le paysage est partout amoché par des amoncellements d'immondices. On y trouve de tout : des sachets bourrés de restes de cuisine, du plastique, des métaux, des gravats de béton, du remblai, de vieux appareils électroménagers et des pneus usagés. En plus d'être fortement nuisible à l'environnement naturel, ces monticules de déchets, obstruant les cours d'eau, engendrent souvent de graves inondations durant la saison pluviale. Malgré la récurrence de ces sinistres, les gens se gardent encore de renouer avec les bons usages d'antan. Très peu de citoyens se soucient effectivement de la propreté des lieux communs et agissent dans le bon sens. Cette problématique se pose aujourd'hui avec acuité à la wilaya de Béjaïa, où des débordements d'oueds et de caniveaux ont déjà gravement affecté nombre de localités au cours des années antérieures. Les sapeurs-pompiers de la région font régulièrement des exercices de simulation pour se préparer à ce type de sinistres, car plusieurs localités et chefs-lieux de communes sont situés aux abords des principaux cours d'eau de la région. On rappellera à ce propos les débordements fréquents des oueds Soummam, Agrioun, Zitouna, entre autres, avec les dégâts causés aux
magasins et aux habitations. En 2003, en raison d'une abondante pluviométrie, le fleuve Soummam avait dangereusement franchi son lit pour submerger au passage plusieurs agglomérations. Oued Ghir, Mellala, Ibourassen, Tala Hamza, Amizour, Bordj Ouwamane et Irriahen avaient, alors, frôlé la catastrophe. Même si aucune victime humaine n'a été fort heureusement enregistrée, le «déluge» avait occasionné de lourds dégâts matériels. Des infiltrations d'eau avaient endommagé des dizaines de maisons. L'aéroport Abane-Ramdane, sérieusement affecté, a dû fermer ses portes pendant plusieurs jours. L'université d'Aboudaou, alors en chantier, a également subi des dégradations. Des routes, des terrains agricoles et d'autres équipements publics avaient été aussi sérieusement altérés.
À peu près à la même époque, dans la circonscription d'Aokas, le village côtier de Tala Khaled a failli être emporté par le cours impétueux d'oued Zitouna. La forte crue avait atteint les fondations des habitations les plus proches. Dans la commune de Taskriout, les populations du village Arrechah sont constamment affectées par les crues d'oued Agrioun.
Le même problème est vécu chaque année par les populations de Darguina,
Deux-fontaines, Souk El Thenine et Melbou. La situation dans la vallée de la Soummam (Tazmalt, Akbou, Sidi Aïch, El Kseur) est, à peu près, la même.
Au chef-lieu de wilaya, plusieurs quartiers sont aussi constamment exposés à ce type de périls. Sidi Ali Lebhar, Irriahen, les Quatre Chemins, Bir Eslam, la cité Tobbal, Tharga Ouzemmour et le siège même de la wilaya, comptent parmi les endroits les plus vulnérables. Des travaux ont été réalisés (protection de berges, correction torrentielle, aménagement de chenaux, redimensionnement d'égouts) pour protéger les sites inondables, mais le risque demeure toujours en raison du manque d'entretien et de l'engorgement de ces issues par des déchets divers.
Comme quoi, rien ne remplace le bon geste civique. Un sérieux problème qui devrait inciter les pouvoirs publics et les particuliers à assumer leurs responsabilités.
K. A.


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