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Le devenir dans les conditions de la mentalité industrieuse
Les raisons du pétrole dans les échanges viables
Publié dans La Tribune le 02 - 02 - 2015

L'économie du monde, où les réflexes de la spéculation peuvent décider de l'embellie comme de la crise, est basée sur la disponibilité de l'argent.
Des capitaux pour investir, ou du moins pour participer à un procès de commerce. À l'échelle de l'individu ou du groupe, certains trouvent la masse financière plus facilement que les autres, en héritant d'une ressource naturelle, par exemple, ou d'un autre produit qui ne nécessite pas de travail ardu pour le transformer en valeur négociable. D'autres, ne disposant d'aucun patrimoine «inné», se distinguent par la pratique industrieuse dont ils se servent pour vaquer à la satisfaction de leurs besoins. C'est-à-dire, autrement dit, pour atteindre le bien-être dans la vie courante ou dans le projet d'évolution. L'entité humaine, pour mener une existence d'autosuffisance, indépendante, il faut qu'elle sache produire de la richesse, de la seule faculté de pouvoir se servir de l'intelligence pour maîtriser son environnement. De le transformer quand il est nécessaire, afin que la richesse soit permanente et dont les moyens de sa création soient capables de
surmonter tous les problèmes qui peuvent affaiblir les disponibilités individuelles et communautaires.
Etymologiquement, «économie» vient du grec «oïkonomia», qui veut dire, organisation, administration du foyer. Autrement dit, la qualité de la vie d'une famille est tributaire du type de l'entretien qu'elle met en place. Ce qui est valable pour le clan, la tribu, le village, la cité et enfin l'Etat. Mais ce dernier est qualifié en tant que structure d'abstraction humaine chargée de gérer le devenir d'une communauté, d'une nation, que dans la mesure où il est apte à mettre en place un ensemble d'articulations sociales
productrices de richesses, physiques et immatérielles.
Beaucoup d'Etats dans le monde administrent des pays renfermant de grandes richesses dans la nature, de diverses utilités, comme l'eau, les produits forestiers, les minerais précieux ou les réserves énergétiques. D'autres n'en
détenant pas en achètent pour les besoins de leurs populations. Toutefois pour les premiers comme pour les seconds, les patrimoines de la connaissance et du savoir-faire sont indispensables pour l'épanouissement de l'organisation
globale de la production. La matière première entre dans le cadre des volets particuliers de la chaîne des réalisations, elle n'est pas le but. L'objectif pour les sociétés intelligentes, et dont l'Etat est responsable, demeure justement la valorisation et la protection de tout le patrimoine cognitif de la communauté qui lui servirait à trouver les solutions nécessaires à son épanouissement. Une forêt peut brûler, l'eau s'assécher, le minerai dépassé par les inventions qui remplacent ses vertus et le pétrole peut s'épuiser.
Le pétrole. Les Etats-Unis -le premier pays producteur- n'en possède pas. Tout comme le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne. Ce sont Mobil, BP, Total, Shell, des compagnies de droit privé qui en détiennent en exploitant les gisements, dans les pays respectifs ou ailleurs -souvent beaucoup plus ailleurs- et versent des impôts et taxes en faisant faire la même chose aux milliers de leurs travailleurs. Ce ne sont pas ces pays qui possèdent les grandes
entreprises qui fabriquent les matériels nécessaires à l'exploitation et à la commercialisation du pétrole et du gaz.
Au traitement de ces produits dans le raffinage, dans la transformation en articles de huilage et de lubrification, mais des raisons sociales qui ont à leurs têtes des personnes physiques et morales, capables de traiter sur les places économiques et financières du monde comme des monarques et des chefs d'Etat. Leurs capitaux s'imbriquent dans les diverses structures économiques de la planète, dans la construction automobile ou aéronautique, l'électroménager, l'agroalimentaire, l'armement même, la communication, la production culturelle, les activités sportives et le spectacle. C'est-à-dire que ces entreprises sont domiciliées dans des pays qui exercent une suprématie sur le travail industriel et sur l'ensemble de la technologie et du management.
L'Economie dans l'esprit «receveur»
La Russie et la Chine disposent aussi du pétrole et du gaz, dans le sens où c'est l'Etat qui en est propriétaire, en même temps qu'il contrôle la production des armes et des équipements militaires et qui oriente aussi les démarches économiques – Moscou déclare depuis un quart de siècle qu'il est entré dans la formule de la libre entreprise, que sa politique économique est parti prenante dans la mondialisation, mais sur le concret de ses vicissitudes dans les divers partenariats avec le monde occidental, appliqué au principe de la commercialité, il ne parvient encore pas à concurrencer les plus frêles parmi les nations civilisées, c'est grâce à ses revenus hydrocarbures qu'il est dans les PIB des G20 et ce ne sont pas ses capacités industrielles dans le commerce manufacturier ou dans les services qu'il peut faire de l'ombre à l'Europe, mais dans son négoce au moyen de ses hydrocarbures, dont il est difficile de s'en prévaloir aujourd'hui, compte tenu de l'effondrement des prix.
Et pour en venir à notre pays, sans l'activité hydrocarbure, les démarches actuelles de l'Etat sont très limitées. Pour ne pas dire gravement impuissantes. Le cours peut remonter ou descendre, l'économie nationale continuera à posséder la couleur qui prête son nom à l'or qui définit le pétrole quand il sert une économie bâtie sur l'esprit industrieux. Ce qui nous fait terriblement défaut et qui n'est pas la lune, si on regarde les choses en face : l'Algérie contrôle des centrales thermiques, gère des raffineries, permet sur ses territoires l'entame d'une industrie automobile, mais elle ne possède pas l'esprit industrieux. Il n'est pas inscrit dans les «messages» pédagogiques des programmes scolaires, ni relié dans la famille par la relève dans les métiers de la main. Lorsqu'un enfant faillit à sa scolarité, adolescent il va sans réfléchir faire receveur, étalagiste ou parkingueur. Ces deux «fonctions» aujourd'hui, il ne faut pas avoir honte de le dire, sont dans l'acceptation fataliste du terme, beaucoup plus comme la «fonction» du cireur durant la triste période coloniale.
Un Etat qui cherche vraiment à ancrer la tradition industrieuse, si le souci est de laisser le pétrole et le gaz pour ce qui les intéresse en tant que simple élément dans le processus d'une économie créatrice de richesses, il faut commencer à bannir de la mentalité juvénile cette misérable notion de «receveur» et de «parkingueur», nos enfants méritent beaucoup mieux que cela. Nous y reviendrons – sur cette idée, justement, de «diversifier les activités
économiques».
N. B.


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