Le 8 avril 2014, le Paris Saint-Germain prend la porte en quarts de finale de la Ligue des Champions. Les bourreaux des Parisiens n'étaient autres que les «Blues» de Chelsea. Ultimes minutes de la partie, dans un stade de Stamford Bridge en ébullition, les coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic, absent de l'empoignade en raison d'une blessure, avaient le ticket en demie en main mais Demba Ba, qui venait de remplacer Frank Lampard, les a braqué en inscrivant un but assassin. Pour la seconde année de suite, le club de la capitale française échouait à passer l'écueil des quarts. Ce soir (20h45) au Parc Des Princes, la troupe de Laurent Blanc aura l'occasion de prendre sa revanche face à celle de José Mourinho. Même affiche, mais pas les mêmes acteurs. Si Frank Lampard et Demba Ba sont partis, l'équipe londonienne s'est renforcée. Des atouts et pas n'importe lesquels. Diego Costa, Cesc Fabregas, Matic, des joueurs de renom dans le football circus et un team qui dicte sa loi en Premier League. Leaders incontestés du championnat anglais avec 7 points d'écart sur le poursuivant direct, les camarades de John Terry ne comptent certainement pas s'arrêter à ce stade de la compétition. Ils veulent surtout profiter de la méforme du PSG qui reste loin du niveau qu'il affichait l'an dernier. De surcroît, le Champion de France sortant devra faire sans Cabaye, Marquinhos, Aurier et Lucas tous les quatre blessés tandis que Pastore reste incertain et pourrait être très court pour ce rendez-vous. Même «Ibra» n'est pas dans la forme de sa vie. Beaucoup d'indices qui donnent les Anglais favoris mais les Français espèrent certainement surprendre leurs adversaires comme ce fut le cas lors du match aller il y a presque un an. À l'époque, Lavezzi & Cie l'avait emporté 3 buts à 1 avant d'être éliminés 15 jours plus tard. Le second match de la soirée mettra aux prises la surprenante formation du Shakhtar Donetsk face au Bayern Munich qui n'est plus à présenter. Une partie qui se déroulera dans un contexte très particulier pour les Ukrainiens contraints de jouer loin de la Donbass Arena. La raison ? La situation politique et sécuritaire et ce conflit armé entre les forces séparatistes et Kiev dans les régions de Donetsk et de Louganskle ont obligé l'octuple champion, dont 5 titres de suite, d'Ukraine à élire domicile ailleurs. Par conséquent, il dispute ses rencontres de Ligue des champions à Lviv, soit à près de 1 250 kilomètres de ses bases. «Le soutien de nos fans nous manque vraiment. Mais nous allons faire de notre mieux pour apporter un peu de joie à ceux qui aiment le Shakhtar dans ces temps difficiles», a reconnu le milieu de terrain international croate Darijo Srna. N'empêche, dans ce tournoi, les supporters des Orange et Noir font souvent le déplacement pour soutenir leur équipe. Cette fois, l'adversaire sera d'un très gros calibre et les Ukrainiens le savent très bien. À commencer par leur entraîneur Mircea Lucescu qui ne s'avoue pas pour autant vaincu d'avance malgré la difficulté de la mission : «Evidemment, ils sont favoris, mais ça ne veut pas dire qu'ils sont déjà qualifiés», a-t-il prévenu l'entraîneur du Shakhtar non sans rappeler que les Bavarois «impressionnent dans le contrôle du jeu. Toutefois, comme d'autres équipes, ils ont leurs faiblesses. Ça nous laisse la chance d'obtenir un résultat positif». Un souhait qui tombe manifestement au mauvais moment. Les protégés de Pepe Guardiola ont fait le plein de confiance samedi dernier face à Hambourg SV en l'étincelant sur un score net et sans appel de 8 buts à 0 en Bundesliga. On le sait, la machine munichoise est difficile à stopper quand elle tourne à plein régime avec notamment un Robben qui carbure fort. Le Néerlandais est inarrêtable. Avec un effectif riche en individualités et un collectif bien huilé, le danger pourrait venir de toutes parts. Le club de la Bavière part favori mais le Shakhtar pourrait démentir tous les pronostics. M. T. À partir de 20h 45 : Paris SG (FRA) - Chelsea(ANG) Shakhtar Donetsk (UKR) - Bayern Munich (ALL)