Mohamed Touileb Le sort a décidé de l'issue du derby arabe entre l'ES Sétif et Al Ahly du Caire qui se disputaient la Supercoupe d'Afrique. On sera passé par toutes les émotions. Le football se joue sur des détails et surtout jusqu'au coup de sifflet final. Au bout du suspense, l'ES Sétif a remporté son 9e titre international en brandissant la Supercoupe d'Afrique. Les vainqueurs de la Champions League africaine ont remporté un nouveau trophée continental dans le stade Mustapha-Tchaker en battant l'hégémonique club Al Ahly du Caire après la fatidique série des tirs au but. Suffisant pour le Wiffak pour être sacré champion des champions. Les Sétifiens ont mis une grosse pression dès le début de la rencontre pour essayer de surprendre la formation égyptienne. Gasmi (7') et Zerrara (22') ont menacé la cage de Sherif Ekramy sans réel danger. Cinq minutes après, les Ententistes reviennent à la charge, mais la défense des Diables Rouges a tenu bon. La réaction des visiteurs n'a pas tardé. Dans la minute qui a suivi, Abdallah Saïd frappe, en force, un coup franc excentré qui a failli surprendre le portier Khedaïria. Même si le championnat égyptien est à l'arrêt depuis le 8 février dernier après la mort de 19 supporters du Zamalek dans des heurts avant le match face à Ennpi, les poulains de Juan Carlos Garrido ne semblaient pas souffrir physiquement. Beaucoup d'intensité dans le jeu mais... des approximations dont ce dégagement manqué de Hussein Sayed (37'). À l'affut, il y avait le lutin Mehdi Belameiri à deux doigts d'ouvrir le score. Le milieu de terrain de l'Entente avait peut-être mieux à faire car Akram Djahnit était seul à gauche. Passés à deux doigts de la punition, les Egyptiens répliquent par l'intermédiaire de Trézéguet tout de suite après, mais Khedaïria a eu la main ferme pour détourner le ballon en corner qui ne donne rien. À la pause, la situation ne s'était toujours pas décantée dans la 3e confrontation en compétition officielle entre les deux équipes. Comme lors de la fin du premier acte, le gardien du team de Aïn El Fouara s'est, de nouveau, illustré, sous les yeux du président de la CAF, Aïssa Hayatou, et d'autres officiels présents dans la tribune d'honneur, avec un arrêt salvateur face au très remuant Walid Soliman (47'). Au fil des minutes, la bataille s'accentuait dans le milieu de terrain. Au moment où les Algériens commençaient à jouer trop bas, Ziaya (71') profite d'une attaque placée pour faire sauter le verrou du détenteur de la Coupe de la Confédération CAF sur une passe de Mohamed Benyettou qui avait remplacé Gasmi blessé (57'). La réaction de l'octuple champion d'Afrique était attendue et elle est intervenue à peine deux minutes après l'ouverture du score. Mais la tête à bout portant de Walid Soliman a été stoppée par l'infranchissable Khedaïria. Les poulains de Kheir-Eddine Madoui cherchaient le break à 10 minutes de la fin pour se mettre à l'abri. Zerrara, crédité d'une bonne prestation tout comme Zé Ondo, était tout près de doubler la marque (79') si ce n'était la belle parade de Ekramy. Alors que les camarades de Mellouli se dirigeaient vers un nouveau sacre africain, l'inévitable Emad Meteb (90'+4) envoie les 21 autres acteurs en tirs au but. Les six tireurs de l'Entente ont eu la totale réussite, mais pas Bassem Ali qui a échoué face à Khedaïria. Pour devenir grand, il faut battre les grands et avoir un mental de grand, peu importent les scénarios. L'Aigle Noir se plait sur le sommet de l'Afrique et il y restera. M. T.