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Sid Ali Kouiret, un symbole de l'Algérien debout face à l'adversité
L'art orphelin de l'un de ses monstres sacrés
Publié dans La Tribune le 07 - 04 - 2015

La culture algérienne est encore une fois endeuillée par la disparition, dimanche dernier, du grand comédien et homme de théâtre, Sid Ali Kouiret, un des monstres sacré du cinéma et du théâtre algériens. L'artiste disparu avait 82 ans et s'est éteint des suites d'une longue maladie pour lesquelles il a été admis, il y a un mois, à l'hôpital de Aïn-Naâdja (Alger) où il a dû subir plusieurs interventions chirurgicales.
Sid Ali Kouiret a été inhumé, hier, au cimetière d'El Achour à Alger. Des membres de sa famille, ses compagnons et amis, des voisins et des citoyens
admirateurs du comédien, quelques officiels dont le wali d'Alger, ont accompagné le défunt à sa dernière demeure.
Ce n'est pas seulement le cinéma ou le théâtre algérien qui sont orphelins aujourd'hui, mais tous les Algériens car Sid Ali Kouiret est devenu tout un
symbole pour le peuple algérien. On retient la scène mythique du film l'Opium et le Bâton de Ahmed Rachedi où il incarne un jeune moudjahid criblé de balles, mais à l'appel d'un compagnon lui criant «Ya Ali mout wakef» (Ali, meurs debout), refusant de tomber aux pieds des militaires français.
Le regretté a laissé derrière lui une filmographie dense, fruit d'une riche carrière de plus de 60 ans. Né le 3 janvier 1933 à Alger, le défunt a marqué l'histoire du cinéma algérien dès ses premiers pas en se produisant dans plusieurs grandes œuvres comme Chronique des années de braise ou encore Décembre. Sid Ali Kouiret a fait ses débuts au théâtre dans les années 1950 avec Mustapha Kateb. Entre 1951 et 1955, il a joué à Berlin avec la troupe EI-Mesrah EI-Djazairi puis dans des cafés parisiens, avant de prendre part au 2e Festival de la jeunesse et des étudiants pour la paix à Bucarest en Roumanie. En compagnie de Mohamed Boudia, Hadj Omar et Missoum
Nourreddine Bouhired, il rejoint, en 1958, la troupe artistique créée par le FLN pour sensibiliser l'opinion internationale au combat du peuple algérien contre le colonialisme. Après l'indépendance, il obtient le premier rôle à l'écran dans l'adaptation pour la télé par Mustapha Badie de la pièce Les enfants de la Casbah de Abdelhalim Raïs, mais c'est son rôle dans L'Opium et le Bâton en 1970 qui le consacrera au cinéma. Il participa dans beaucoup d'autres films algériens et étrangers dont le Retour de l'enfant prodigue de Youssef Chahine et Destins sanglants de Kheiri Bichara. Sa dernière contribution au cinéma sera en tant que producteur du film Mista de Kamel Laïche, sorti en janvier dernier.
Sa disparition a secoué le monde du théâtre et du cinéma à sa tête la ministre de la Culture, Nadia Labidi «Avec la disparition de Sid Ali Kouiret, la scène artistique a perdu l'une des grandes figures du cinéma et du théâtre algériens», écrit la ministre dans un message de condoléances. Ahmed Rachedi s'est dit, lui, particulièrement attristé par cette «grande perte pour l'Algérie, pour son cinéma et son théâtre».
Le cinéaste Bachir Derrais, qui a produit le dernier film du défunt en tant qu'acteur en 2012 dans Lob and Co, a vu dans le décès de Sid Ali Kouiret la disparition de «la dernière grande vedette du cinéma algérien». Compagnon du défunt, le doyen des comédiens algériens, Taha Laamiri, très peiné par cette disparition, a évoqué, quant à lui, l'«humanisme exceptionnel de Sid Ali Kouiret et son tempérament joyeux». Pour sa part, le directeur du Théâtre national algérien (TNA), Mohamed Yahiaoui, a regretté l'«immense perte pour le cinéma et le théâtre algériens». Compagnon du défunt depuis plus de 60 ans, le réalisateur Ghouti Bendeddouche regrette lui aussi la disparition de cet «artiste complet, d'une grande sensibilité». Le réalisateur Hadj Rahim a regretté «la perte d'un ami et d'un artiste aux qualités humaines exceptionnelles qui pouvait travailler dans tous les registres de l'actorat».
S. B./APS


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