Le premier mai, Fête du travail et journée fériée. Est-ce seulement cela, dans l'esprit des Algériens en âge de travailler, dont beaucoup se battent chaque jour pour garder leur emploi ? Toute la question est justement-là, comment conserver sa place dans le monde du travail. La précarité touche de plus en plus le domaine de l'emploi, la crise mondiale constitue désormais une hantise pour tout un chacun. On ne peut plus affirmer que c'est aux plus apprêtés (à travers leurs diplômes) ou aux plus habiles de se faire une situation stable, la vulnérabilité sur ce plan est pratiquement le lot de tous. L'Etat mise ces dernières années sur les dispositifs d'aide à l'emploi qui sont, en même temps, en mesure de donner la chance à des porteurs de projets de créer leur propre entreprise, et d'engendrer du travail. Une manière de réduire un tant soit peu le chômage qui ronge les jeunes. Seulement, ces mesures dédiées à la création d'emploi souffrent des effets d'une bureaucratie tenace et d'un manque de rodage. Une louable initiative emprisonnée en quelque sorte par un mécanisme mis en place par des adeptes des longues procédures (dont la devise pourrait être cet adage qui stipule que le bon travail exige du temps) au sein même des organismes en charge de cette mission. Ce qui revient à dire que les pouvoirs publics ont le devoir de donner un coup de pied dans la fourmilière. Changer les mentalités, lutter contre la bureaucratie dont les tentacules poussent et repoussent, accorder des facilitations aux postulants et accélérer les démarches, voilà ce qui manque pour que les dispositifs d'aide à l'emploi atteignent l'efficacité qui devrait leur être dévolue. L'investissement -aussi bien public que privé- devrait être un générateur d'emploi, il revient aux pouvoirs publics de booster cette sphère tout en procédant à son assainissement. Il est donc nécessaire de multiplier les projets pourvoyeurs de postes de travail et les assujettir à la célérité dans leur réalisation. Diversifier les créneaux relève également de la mission des pouvoirs publics qui, s'ils sont conscients de l'état éphémère des ressources en hydrocarbures dans notre pays, n'en remuent pas pour autant -du moins pour le moment- ciel et terre afin de mettre en valeur d'autres richesses, tels que l'agriculture et le tourisme pour ne citer que ces deux créneaux auxquels on continue de tourner le dos. Doit-on alerter ceux-ci (les pouvoirs publics) qu'il faut prendre conscience de la nécessité de les valoriser et les exploiter, et que cet intérêt est primordial pour les générations (actuelle et à venir) ? Personne n'ignore qu'il y a moyen de créer de l'emploi à travers la mise en valeur des ressources de notre pays, de garantir un des droits fondamentaux du citoyen : le droit au travail. R. M.