L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a confirmé la semaine dernière la tenue à Alger d'une réunion informelle sur la situation du marché pétrolier. Cette rencontre se tient dans une conjoncture difficile pour le marché pétrolier et plus particulièrement les cours qui n'arrivent pas à s'orienter vers le haut. Les pays pétroliers qui enchaînent les déficits y compris les gros exportateurs du brut n'ont d'autres choix que de s'entendre et de prendre les décisions appropriées afin de protéger leurs intérêts sur le marché international. La réunion d'Alger, quoiqu'informelle, parait le cadre idéale pour cela. Les membres de l'Organisation pétrolière commencent à prendre conscience de cette situation et veulent sortir de cette zone de turbulence que traverse le marché. Preuve en est les déclarations du ministre saoudien du Pétrole qui a assuré la semaine dernière que des initiatives pourraient être décidées à Alger afin de mieux réguler l'offre et stabiliser le marché. Une position qui se rapproche de celle d'autres pays exportateurs qui souffrent de cette faiblesse des prix à l'image du Venezuela qui s'est enfoncé dans la crise économique. La tâche qui parait difficile, à présent, à trait au rapprochement des vues sur l'abondance de l'offre et les moyens de la juguler de manière intelligente. Quoi qu'il en soit, les membres de l'Opep auront l'occasion de se concerter en septembre prochain sur le rôle de cette organisation qui commence à perdre de son poids sous l'effet de l'avènement des intérêts de certains membres quant à leurs parts de marché. Ces derniers ont, d'ailleurs, tenté d'affaiblir le schiste américain, mais ils ont provoqué des dégâts importants se chiffrant en milliards de dollars de manque à gagner pour l'Opep. Pour uniquement les pays du Golfe, le manque à gagner de la chute des prix a été estimé à 300 milliards de dollars. Un chiffre qui renseigne sur l'impératif d'arriver à une entente pour mettre fin à la chute des prix. S. B.