Même si elle fait moins bien qu'aux Jeux de Londres, elle ne doit pas du tout rougir de ses résultats et de la 27e place au classement général. Au contraire, elle devrait persévérer et aller de l'avant. Les projecteurs se sont donc éteints sur Rio et la ville a dit adieu aux 25es Jeux paralympiques d'été, passant le flambeau à la ville de Tokyo qui sera la première ville à accueillir les Jeux paralympiques, pour la seconde fois de son histoire après ceux de 1964, qui se dérouleront du 5 août au 6 septembre 2020 dans la capitale nippone. Tout comme les Jeux olympiques, les paralympiques sont devenus au fil des ans, une attraction tant sportive que financière avec ses 5 milliards de téléspectateurs (audiences cumulées), un véritable business où des centaines de millions de dollars sont dépensés pour pouvoir bénéficier d'un spot de quelques secondes ou de placards publicitaires. Idem pour la télévision où les droits TV ont déjà trouvé preneur, France Télévision pour 45 M d'euros et NBC (Etats-Unis) pour un montant d'un milliard d'euros. Les Jeux de Rio auront vu la suprématie de la Chine qui a dominé de bout en bout les compétitions, survolant les autres concurrents. L'Empire du milieu a pu afficher, à son compteur pas moins de 239 médailles tout métal confondus (contre 231 en 2012) dont 107 médailles en vermeil, l'unique nation présente, à dépasser la centaine de médaille en or, devant la Grande-Bretagne (147) et l'Ukraine (117) et en quatrième position les Etats-Unis (115). Il faut reconnaître que l'absence de la délégation de Russie, empêtrée dans des affaires de dopage, a plané lors de ces Jeux et se terminant tragiquement pour la sélection iranienne, ainsi que toute la communauté paralympique, qui a vue un de ses cyclistes faire une chute mortelle, à quelques encablures de la ligne d'arrivée. Dimanche dernier, les drapeaux iraniens et paralympiques ont été mis en berne et une minute de silence a été observée dans le Maracana en l'honneur de l'athlète disparu, Bahman Golbarnezhad. Concernant la participation de l'équipe nationale à Rio, même si elle a fait moins bien qu'aux Jeux de Londres, elle ne doit pas du tout rougir de sa 27e place au classement général et de ses résultats. Au contraire, elle devrait persévérer et aller de l'avant et le «coup de greule» compréhensible de Samir Nouioua, juste après la course du 1 500 m, n'est qu'un cri de détresse adressée en particulier aux responsables sportifs, afin d'accorder davantage de moyens aux athlètes handisport par rapport à leurs compatriotes «valides». «Sur les pistes nous surmontons les mêmes difficultés sinon davantage», avait il déclaré. «On travaille comme les valides, on souffre comme eux et on défend le même emblème national, alors pourquoi cette indifférence à notre encontre», avait-il lâché. Le potentiel existe déjà à l'image d'Asmahane Boudjadar qui pour sa 1re participation a dominée d'une main de maître sa discipline L'Algérie s'est classée deuxième au classement des pays arabes, juste derrière la fabuleuse équipe de Tunisie qui a fait grande sensation et a surpris un grand nombre d'observateurs de spécialistes de l'handisport sachant le peu de moyens mis à sa disposition. Saluons tout de même cette formation qui a participé que dans une seule discipline à savoir l'athlétisme en offrant à son pays, 19 médailles dont 7 en or. Sur le plan africain notre sélection se classe, à la 4e place, derrière le Nigéria, la Tunisie et l'Afrique du Sud. Si le handisport n'est pas encore perçue, comme une activité à part entière sous nos latitudes, le rendez-vous tokyoïte, devra démontrer le contraire, car notre sélection nationale n'a jamais failli et répondra encore présente, pour plus de visibilité avec des podiums à foison, l'emblème national déployé d'une part et de l'autre l'hymne national entonné. S. A.