Photo : Riad Par Mekioussa Chekir «La situation de Hassan Hattab est particulière et est gérée en liaison avec la justice qui doit trancher son cas !» a affirmé hier le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, dans une conférence de presse en marge de la visite d'inspection et de travail effectuée par le chef de l'Etat dans la wilaya de Blida. Ce disant, il a reconnu que les appels de l'ex-chef terroriste, aujourd'hui entre les mains de la justice, ont eu un impact positif s'agissant de la reddition de nombreux terroristes, mais également pour avoir entraîné des dissidences et des tensions au sein des groupes armés en activité. Ces derniers, expliquera-t-il, ayant été divisés entre ceux qui souhaitaient se rendre et ceux qui s'y sont opposés. A la question de savoir si Hattab a été «récupéré» par l'Etat pour collaborer en matière de lutte antiterroriste, le ministre de l'Intérieur a préféré éviter de répondre. «Si vous voulez le dire ainsi, dites-le !» rétorquera-t-il au journaliste. Evoquant le bilan de la situation sécuritaire en Algérie, il affirmera que celle-ci s'est améliorée de manière «très significative». Et de préciser : «Au cours de ces derniers mois, les services de sécurité et l'Armée nationale populaire (ANP) ont obtenu d'excellents résultats, et le dernier en date consiste en la reddition de Bentouati, un des principaux responsables de la zone centre.». A une question relative à l'affaire du viol de deux femmes, supposées être des Algériennes, par un agent de la CIA qui travaillait à l'ambassade des Etats-Unis à Alger, le ministre a indiqué qu'aucune des ces deux femmes n'est algérienne du moment qu'elles ont la double nationalité et parce que aucune des deux victimes n'a déposé une plainte auprès de la justice algérienne, les autorités algériennes n'ont pas su quelle gestion il fallait réserver à leur affaire. «Ces deux dames résident à l'étranger et ont préféré déposer plainte à travers les réseaux de leur nationalité d'adoption. Dans cette affaire, il reste à définir si ces actes de viol ont été le fait d'un pervers ou s'il s'agissait de l'utilisation d'un moyen pour faire pression sur des citoyens étrangers pour les recruter à des fins qui restent à déterminer», a-t-il encore explicité avant d'ajouter que, «selon l'une ou l'autre éventualité, la gestion de l'affaire devrait être différente». Interrogé sur la présence des observateurs étrangers lors de la prochaine élection, Zerhouni dira que l'Algérie a fait appel aux observateurs d'organisations internationales auxquelles elle adhère en tant que membre, comme l'ONU, la Ligue arabe, l'Organisation de la communauté islamique (OCI), mais qu'elle n'était pas contre la présence d'autres observateurs si leur organisation le souhaitait, citant le cas de l'Union européenne (UE) à laquelle les autorités algériennes ont fait officiellement connaître leur position. Sur le chapitre de la prochaine présidentielle, le ministre de l'Intérieur a fait savoir que le candidat Bouteflika a procédé au retrait des formulaires après l'annonce de sa candidature, quelque 100 000 formulaires dans un premier temps.