Pas du tout satisfait le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, de l'avancement des travaux de réalisation de la grande mosquée d'Alger. Et il a clairement exprimé son dépit, hier, lors d'une visite sur les lieux, en compagnie de plusieurs ministres, à leur tête Youcef Chorfa, le chargé du secteur de l'habitat, Mohamed Aïssa, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, celui des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, de l'Energie, Mustapha Guitouni, le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh et un grand nombre de députés représentants les différentes formations politiques qui siègent à l'APN. Pas du tout satisfait le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, de l'avancement des travaux de réalisation de la grande mosquée d'Alger. Et il a clairement exprimé son dépit, hier, lors d'une visite sur les lieux, en compagnie de plusieurs ministres, à leur tête Youcef Chorfa, le chargé du secteur de l'habitat, Mohamed Aïssa, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, celui des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, de l'Energie, Mustapha Guitouni, le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh et un grand nombre de députés représentants les différentes formations politiques qui siègent à l'APN. L'évènement est double. Ces derniers, en leur qualité de députés, ont pu voir de près l'avancement des travaux de cette mosquée, à la faveur de cette visite en compagnie des ministres et du Premier ministre, mais ils se sont aussi rapprochés davantage de l'équipe gouvernementale dans le cadre de ce qui est appelé l'initiative de «dialogue social» pour l'explication du plan du gouvernement. Une initiative dont le Premier ministre a parlé lors la présentation du plan du gouvernement à l'APN. A ce sujet, a-t-il indiqué, en marge de cette visite, «aujourd'hui même, j'ai écrit au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et je lui ai donné les noms des membres qui composent la commission qui sera chargée de contacter les chefs des partis politiques et autres représentants de la société civile». Et de préciser : «Cette commission est composée, entre autres, de députés et de journalistes.» Autrement dit, les choses avancent. Plutôt s'accélèrent depuis l'arrivée du Premier ministre. Et il semble décidé à agir sur tous les fronts, en même temps, surtout que le temps presse et les défis à relever sont immenses dans une conjoncture ô combien difficile. Le dialogue social sera donc bientôt amorcé à la faveur de la nomination des membres de la commission. Des noms que le chef de l'Etat validera, sans doute, dans les jours à venir pour une entame réelle du travail sur le terrain. Le coup d'accélérateur n'est pas donné qu'à cette initiative de dialogue social et aux programmes de logements, entre autres, mais aussi à ce projet de la Grande mosquée d'Alger, très cher au président de la République, en plus d'autres projets dans d'autres secteurs, dont l'industrie pour ne citer que cet exemple pour le moment. Ainsi, en ce qui concerne le projet de la Grande mosquée d'Alger, c'est loin d'être la grande satisfaction pour M. Tebboune. C'est plutôt le contraire. «Il y a du retard et rien ne le justifie. Aucune excuse», a-t-il lancé à l'adresse d'un responsable de l'entreprise chinoise en charge d'une partie du projet. «En décembre, on fera la prière ici. On n'a pas à discuter sur cela», a-t-il poursuivi sur un ton ferme, rejetant les «arguments» du responsable chinois qui évoquait des difficultés techniques. Très fâché, Tebboune ne veut rien entendre. «On a dit pour décembre», répétera-t-il. A l'adresse du même responsable et d'autres responsables algériens qu'il appelait tous par leurs noms, il lancera encore : «La dernière fois, vous m'avez dit que ce sera bétonné telle date, je ne vois pas le changement…». «Je suis venu il y a un mois et demi et c'était comme cela. Vous n'avez pas fait le travail pour lequel vous vous êtes engagés, jusqu'à quand on va rester dans les échéanciers ?», et d'autres reproches encore ont fusé contre les responsables chinois et algériens. Après plusieurs reports, la date butoir est ainsi fixée : décembre 2017 pour la première prière. Il y a risque que cela ne se réalise pas et cela explique la grande colère du Premier ministre. Par ailleurs, interrogé sur la position du ministre de l'Industrie, Mehdjoub Bedda, qui a remis en cause le travail de son prédécesseur, Abdesselam Bouchouareb, et clairement parlé «d'importation déguisée» de véhicules, M. Tebboune affirmera qu'il s'aligne sur la position de son ministre et la soutient fortement. Il confirmera la révision prochaine du cahier des charges concernant le montage de véhicules en Algérie. Une autre question posée au Premier ministre, concernera les migrants subsahariens. Tebboune dira : «La position du gouvernement est claire.» Pour ce qui est des déclarations du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel et qui paraissaient en totale contradiction avec celles de M. Tebboune, ce dernier dira qu'il n'y a absolument aucune contradiction. K. M.