Le discours de la Ligue arabe semble user de termes de plus en plus «soft» envers les agissements d'Israël en Palestine. Ce qui est symptomatique d'une certaine «évolution» de cette organisation actuellement sous l'influence des pétromonarchies du Golfe qui ne cachent plus leurs velléités d'entretenir des relations avec l'Etat hébreu. Sans contrepartie pour les Palestiniens Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, a condamné l'occupant israélien pour son usage excessif de la force contre les Palestiniens à Al Qods-Est, lors d'affrontements qui ont fait trois morts et des centaines de blessés parmi les Palestiniens. Le porte-parole de la Ligue arabe, Mahmoud Afifi, a déclaré que le Secrétaire général estime que la tension actuelle pourrait conduire à une nouvelle escalade vu la colère des Palestiniens et des pays arabes et musulmans. Les Palestiniens sont irrités après qu'Israël ait interdit à leurs concitoyens de moins de 50 ans d'avoir accès à l'esplanade des mosquées. Les forces d'occupation israéliennes ont tiré à balles réelles et jeté des grenades paralysantes contre les manifestants palestiniens lors des affrontements à l'extérieur de la mosquée Al-Aqsa et dans les villes de Ramallah, Al Khalil, Bethléem, Salfit et Naplouse en Cisjordanie. Israël a bloqué vendredi l'accès de l'esplanade des Mosquées à Al-Qods déployant quelque 3 000 policiers près du site pour réprimer les protestataires contre les récentes mesures. Cette interdiction survient au lendemain de la décision du gouvernement israélien de ne pas enlever les portiques de sécurité à l'entrée de l'esplanade. Des mesures qui s'apparentent à de l'humiliation pour les habitants musulmans de la ville d'Al-Qods. Des détecteurs de métaux ainsi que des caméras ont été installés après l'opération martyre du 14 juillet. Aboul-Gheit a renouvelé son appel pour cesser immédiatement ces mesures qui ne font qu'augmenter la tension. Il a également exhorté la «communauté internationale» à assumer ses responsabilités et à pousser l'Etat hébreu à respecter les résolutions internationales. Le discours de la Ligue arabe semble user de termes de plus en plus soft envers les agissements d'Israël en Palestine. Ce qui est symptomatique d'une certaine «évolution» de cette organisation, actuellement sous l'influence des pétromonarchies du Golfe qui ne cachent plus leurs velléités d'entretenir des relations avec l'Etat hébreu. Sans contrepartie sur la question palestinienne. D'un autre côté le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a profondément déploré la mort de trois Palestiniens dans les affrontements qui se sont produits le jour même avec les forces d'occupation israéliennes. Ayant fait part de ses pensées et prières aux familles des victimes, il a demandé que ces incidents fassent l'objet d'une enquête complète. Il a exhorté les dirigeants israéliens et palestiniens à s'abstenir de mesures susceptibles d'aggraver la situation et appelé tous les dirigeants politiques, religieux et communautaires à aider à réduire les tensions. Le Secrétaire général des Nations unies use comme d'habitude de mots pesés et d'un langage ultra prudent qui met le colonisé et le colonisateur sur le même pied d'égalité. R. I.