Messaoud Koussa qui devait présider la commission fédérale d'arbitrage, a été écarté sans qu'il ait le temps de mettre en œuvre sa stratégie pour un arbitrage mieux élaboré Est-il vraiment sérieux le président de la Fédération algérienne de football quand il s'engage, voire fait le serment publiquement de régler la question de l'arbitrage dans le monde du football. Pourtant, partant du principe que l'erreur est humaine peut-on pour autant faire de l'arbitrage et, à vrai dire, de l'arbitre le bouc émissaire d'une compétition dont les maux, et ils sont nombreux, se situent ailleurs et ce même si chaque week-end de championnat a charrié la saison écoulée un lot d'erreurs dont l'impact a parfois effectivement faussé non seulement une rencontre donnée mais l'ensemble de la journée et parfois la suite de la compétition. En faisant donc le «serment de suivre cette structure au quotidien» mais aussi d'en être le «premier responsable» en donnant «des instructions fermes pour qu'il n y ait plus d'injustice; qu'on ne fausse plus le résultat d'un match. Tout fautif sera sévèrement sanctionné», Zetchi prend carrément en aveugle un engagement qui, d'un point de vue cartésien, ne pourrait que lui revenir à la figure tel boomerang. Il est vrai que la colère des joueurs, des entraîneurs et des dirigeants contre les arbitres trouve assez souvent ses raisons mais finalement celle-ci n'est solidement justifiée qu'après coup. Autrement dit, après répétition d'images et séquences lorsqu'il s'agit d'une retransmission en direct et visionnage a posteriori sous différents angles, grossissements, etc…En plus clair, il y a en fait une illusion collective dont l'arbitre est autant victime que ceux qu'il pénalise en ne leur rendant pas justice instantanément. Faudrait-il, toutefois, qu'il en ait les facultés humaines pour anticiper une situation. Néanmoins, l'engagement pris par Kheireddine Zetchi, et les satisfecit de ceux qui l'ont interpellé lors de la rencontre, ne vient-il pas en réponse à une question savamment éludée, celle qui a consisté pour le président de l'ASO Chlef, ponctuellement porte-parole de ses pairs, à s'interroger sur «l'entêtement» du président de la FAF à maintenir en poste au sein de la commission fédérale d'arbitrage «les mêmes personnes». En effet, est-il besoin de rappeler que celui qui devait présider aux destinées de ladite commission, en l'occurrence Messaoud Koussa, en a été déchargé sans qu'il n'ait le temps de mettre en œuvre le programme dévoilant sa stratégie pour un arbitrage mieux élaboré, organisé, juste au motif selon lequel «son attitude et ses déclarations à la presse constituent une atteinte à l'obligation de réserve de tout membre du bureau fédéral à l'égard de la Fédération algérienne de football», Zetchi décidant alors de «décharger Messaoud Koussa de ses fonctions». Les représentants des clubs professionnels ont-ils finalement avalé des couleuvres avec la réponse du président de la FAF ? Sans doute, mais ils ne peuvent que s'en contenter parce que cet engagement sera très rapidement remis en cause une fois le quart de la compétition entamé et les ambitions, sinon les déceptions des uns et des autres, commençant à se dessiner. Comme quoi tout reposerait sur d'étroits calculs de part et d'autre. Rappelons pour la petite histoire que Messaoud Koussa s'étonnait de la présence d'un président de club au sein de la commission fédérale d'arbitrage, tout comme du changement de la composante que lui-même avait proposé, ainsi que l'obstination du président de la FAF à maintenir au sein de celle-ci un arbitre lequel ne serait pas, aux yeux Koussa, clean. Il parait donc d'ores et déjà certain que l'arbitrage nul on n'en finira pas d'en parler. A. L.