LespatronsdesPME nationales n'afficheraient pas un engouement particulier pour la question de la mise à niveau de leurs entreprises. La preuve de ce constat de terrain nous parvient du nombre restreint de chefs d'entreprise par rapport à la population totale des petites et moyennes entreprises qui ont manifesté jusqu'à présent un intérêt au programme national de mise à niveau piloté par le ministère de la PME et de l'Artisanat. Selon Mustapha Benbada, ministre du secteur, qui s'est prononcé hier devant les médias après avoir présidé une réunion de travail avec ses directeurs régionaux en son siège, elles seraient 229 SARL à s'être inscrites officiellement au programme national alors que 380 autres se sont montrées très intéressées. Toujours à propos des entreprises qui se sont inscrites officiellement au programme, ce sont surtout celles relevant du secteur BTPH et du tourisme. Les entreprises du bâtiment et des travaux publics cherchant avant tout à améliorer leur management et celles du tourisme voulant progresser sur tout ce qui touche l'hygiène. D'après Benbada, 2/3 des chefs d'entreprise ayant effectué une mise à niveau sont satisfaits dans la mesure où ils ont recueilli des résultats positifs et constaté une amélioration palpable de leurs activités. Au sujet du peu d'engouement des entreprises pour s'inscrire dans la démarche, Benbada a toutefois reconnu que cela viendrait peut-être du fait que nombre de patrons excluent l'idée qu'on s'immisce dans la gestion financière de leur entreprise. En d'autres termes, la transparence est redoutée par ces derniers. Autre raison du manque d'engouement avancé par le ministre, «la communication bat de l'aile, dès lors, tout un chantier médiatique est en voie de mise en œuvre». Et de souligner : «Nous nous attelons à relancer le programme national de mise à niveau à travers un plan de relance où toutes les parties prenantes seront impliquées.» Dans cette perspective, un travail de fourmi sera demandé aux agences régionales de développement des PME, a encore déclaré le ministre. Ce dernier a, aussi, par la même occasion révélé que le Fonds de garantie des crédits aux PEM (FGAR) aux projets des PME a avalisé à fin avril 2008 1es dossiers de 273 entreprises, soit une augmentation de 9% par rapport à l'année 2007. Par ailleurs, les engagements financiers du FGAR ont été de 7 milliards de dinars au cours des quatre premiers mois de l'année en cours. Le taux d'augmentation par rapport à l'année 2007 est de 11%. En ce qui concerne l'ordre du jour de la séance de travail, de nombreux points ont été abordés. Les directeurs d'agence de wilaya ont eu à se prononcer sur l'évaluation de l'état de réalisation des structures d'appui dans leurs régions respectives. Autres volets abordés : la mise à niveau des entreprises et la mise en place du système d'information et évolution statistique des PME. Le secteur n'a pas été en reste à ce rendez-vous puisqu'il en est ressorti un plan d'action pour le développement de cette activité. Z. A.