Photo : Riad De notre correspondant à Constantine A. Lemili Une Algérie forte et sereine, c'est le message essentiel véhiculé dans le discours d'Ahmed Ouyahia, SG du RND, lors du meeting qu'il a tenu dans la ville d'El Khroub. Dans des propos simples et un genre de discours vulgarisé que l'on connaît à l'homme politique, celui-ci a brossé avec force anecdotes, exemples et projections à venir, le bilan du président de la République et le programme qu'il compte appliquer s'il est réélu à un troisième mandat. «Si les habitants de la wilaya de Constantine ont constaté de visu qu'Abdelaziz Bouteflika a, au cours de ses deux mandats, honoré ses engagements électoraux, il n'y a pas de raison à ce que ne lui soit pas renouvelée la même confiance.» Pour étayer ses propos, Ahmed Ouyahia évoquera évidemment les réalités du développement local de la capitale de l'est, notamment en matière de logements, son intégration dans le cadre de la réalisation de l'autoroute Est-Ouest, le raccordement au gaz, à l'électricité et l'alimentation en eau potable des populations des communes environnantes les plus enclavées, la création de deux nouvelles villes (Ali Mendjli et Massinissa) et la réalisation prochaine du tramway «Pourquoi pas le métro… un jour», lancera-t-il face à une assistance majoritairement constituée de jeunes en délire. Mais l'argument le plus plausible et visiblement le cheval de bataille de la direction de campagne du président sortant restera sans nul doute le retour de la sérénité dans le pays, condition sine qua non sans laquelle tous les acquis de ces dix dernières années ne seraient pas. S'agissant du risque d'abstention l'orateur a préféré anticiper en affirmant qu'il restait persuadé que «le 9 avril, les Constantinois, comme le reste de leurs concitoyens à travers le territoire national, se rendront en masse aux bureaux de vote. Et à partir du 10 avril, nous restons persuadés que l'Algérie fêtera pendant au moins une semaine cette victoire…sauf qu'il faudrait ensuite retrousser ses manches et se remettre au labeur. Si le Président a énormément donné, il appartient aussi au peuple de donner». Ouyahia ne s'épargnera pas le plaisir d'écorcher les responsables de parti qui ont déjà fait un procès d'intention à la victoire du candidat indépendant Bouteflika au motif que «les dés seraient pipés, nous leur répondrons tout simplement que c'est un argument qui ne tient pas la route venant plus particulièrement d'hommes politiques qui ne sortent de leur catalepsie que tous les cinq ans». Il a également rappelé que le très grand intérêt que revêt pour le candidat la question de la jeunesse, notamment le drame des harraga et paraphrasant feu Dahmane El Harrachi, il dira qu'«inéluctablement, ceux qui arriveront en Espagne ou en Italie seront obligés de revenir, d'une manière ou d'une autre», estimant qu'il y a incontestablement de l'espoir en ce pays et cet espoir ne pourra être matérialisé que par Abdelaziz Bouteflika, comme il a permis à l'Algérie, grâce à sa politique, d'échapper à la crise financière internationale. En témoignent de fait les 140 milliards de réserves de changes qu'il faudrait toutefois «renouveler ou fructifier compte tenu des charges pharamineuses auxquelles nous faisons face par une importation ne serait-ce qu'au titre de la facture alimentaire et autres biens de consommation de 8 milliards de dinars». En conclusion, il est nécessaire de rappeler la présence en force dans la salle de cadres du FLN et du RND.