Dès l'entrée, le «la» est donné. Des petits drapeaux palestiniens sont distribués par des hôtesses. Le hall de la salle El Mouggar est recouvert de photos du dôme doré, symbole d'El Qods, de militaires sionistes terrorisant femmes et enfants palestiniens et des posters de Mahmoud Darwich. Un fil barbelé court sur les photos et symbolisant l'inhumaine occupation. Fayrouz chante El Qods. Dans la salle à moitié pleine (l'autre moitié était dans le hall), des chansons palestiniennes plantent le décor.Les deux hymnes, algérien et palestinien, ouvrent la soirée. Suivra une rétrospective de la participation de la Palestine à la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007», projetée sur l'écran, avant que la ministre de la Culture, Khalida Toumi, arrivée à la salle en compagnie de la moudjahida Djamila Bouhired, ne prenne la parole pour prononcer un discours dans lequel elle déclare le soutien indéfectible de l'Algérie à la cause palestinienne, qui, pour la circonstance, se traduira par l'organisation tout au long de l'année 2009 et à travers le pays, de 94 manifestations dédiées à «El Qods, capitale éternelle de la culture arabe». Elle clôturera son intervention par un hommage aux combattants, aux combattantes, à toutes les «Djamila», et aux martyrs «qu'on ne pleure pas, mais qu'on salue et qu'on fête avec des youyous». La salle fait écho ; à l'invitation de la ministre s'élèvent les youyous des femmes dans le public. L'ambassadeur de l'Autorité palestinienne à Alger prend le relais pour déclarer l'ouverture officielle de la manifestation «El Qods, capitale éternelle de la culture arabe» en Algérie.Après les discours, la scène est cédée aux artistes. La petite Sarah Racheh, d'une voix vibrante déclame Ana ârabi de Darwich. Les enfants de la chorale du centre culturel palestinien d'Alger succèdent à la petite Sarah pour chanter en rimes et en musique la résistance. Houssem Chablaq replonge l'assistance dans le monde de la poésie engagée avec Aabiroun fi qalam aaber de Mahmoud Darwich. Rym Bana, en robe traditionnelle, reprendra le micro. Elle entamera son tour de chant a capella avec Ya layl ma atoualek (longue tu es ô nuit). Mustapha Boutoub, (guitare basse), Roberto Anouar (batterie) Leonid Alexenco (guitare acoustique) entrent en scène pour la suite de la soirée, au cours de laquelle seront interprétées des chansons du patrimoine palestinien. Mme Bana en dédiera une, Ya karmil errouh, à Mme Djamila Bouhired, qu'elle saluera avec révérence. Le point d'orgue de la soirée sera avec deux chansons : Sarah, en hommage à la petite Sarah Abd El Adhim Abd El Khalq, 18 mois, tuée à Naplouse d'une balle dans la tête par un soldat israélien, et Fares Ôudi (l'enfant palestinien qui, armé d'une fronde, tenait tête à un tank israélien), en hommage à tous les enfants martyrs. H. G.