Pour le quatorzième jour de la campagne électorale, le président de Ahd 54 a choisi le village natal de Louisa Hanoune, Chekfa, situé à 25 km du chef-lieu de la wilaya de Jijel, pour y tenir son meeting électoral. Une wilaya qui a plus que subi les affres du terrorisme, où l'AIS avait trouvé refuge dans ses montagnes et où paradoxalement Yemma Zahra a été la première femme à prendre le fusil pour défendre les siens, après l'assassinat de son fils. Fawzi Rebaïne a indiqué qu'il appartenait au peuple, de manière exclusive, de décider de la question de l'amnistie générale. Et particulièrement les catégories qui ont le plus souffert du terrorisme. Pour ce candidat à la présidentielle du 9 avril, il «ne faut pas confondre entre les vrais repentis et ceux qui veulent faire de la réconciliation une couverture pour poursuivre leurs crimes». Il a estimé que la réconciliation était utilisée par certaines parties à des fins personnelles, sans donner plus de détails sur la manière dont elle est justement utilisée et/ou instrumentalisée ni sur les personnes qui en tirent profit à titre personnel. M. Rebaïne a abordé, dans son meeting, le sujet de l'institution militaire. Il s'est engagé, s'il est porté à la magistrature du pays, à nommer un civil à la tête du ministère de la Défense, et conférera plus de professionnalisme à l'Armée nationale populaire. Comment ? «En assurant la formation de l'élite dans les plus anciennes écoles militaires du monde et en dotant les forces terrestres, navales et aériennes de moyens logistiques modernes». Le président de Ahd 54 a promis de consacrer la transparence dans les nominations et les promotions militaires et d'ouvrir la voie aux jeunes officiers. Mais surtout à faire en sorte que les militaires rentrent au bercail (casernes) pour maintenir l'institution loin de la politique. «Celui qui veut exercer la politique doit renoncer à sa carrière militaire.» Il s'est, par ailleurs, engagé à garantir l'indépendance de la justice, socle de la démocratie. F. A.