Synthèse de Badiaa Amarni Hier, à Bruxelles, le ministre de l'Energie et des Mines, et actuel président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Chakib Khelil, a déclaré que «les prix du pétrole ne vont pas baisser». C'était juste avant l'ouverture de la réunion OPEP-Union européenne que le représentant du gouvernement algérien a souligné que «l'Organisation qu'il préside a fait de son mieux pour atténuer la pression et réduire la crise sur le marché pétrolier». Les représentants de l'UE et de l'OPEP se sont retrouvés à cette rencontre annuelle qui a pour objectif majeur de maintenir «un dialogue entre les grands producteurs et les pays consommateurs». De son côté, le secrétaire général de l'OPEP, le Libyen Abdallah El Badri, a estimé qu'«il n'y a guère de pénurie de pétrole, et c'est pour cela que nous ne voulons pas augmenter la production». Par ailleurs, le commissaire européen à l'Energie Andris Piebalgs, et en estimant que «la spéculation n'est pas pour beaucoup dans la flambée des prix», a affiché son intention d'introduire «une demande pour accroître la production de pétrole, précisant qu'il n'y a pas de raison de maintenir les plafonds de production». Pour sa part, le ministre français de l'Energie Jean-Louis Borloo juge «extrêmement préoccupante la situation des prix du pétrole dans sa globalité, que ce soit pour les pays producteurs ou les pays consommateurs». Selon lui, «de par nos intérêts liés, il est absolument nécessaire d'aller vers un pacte éner gétique mondial». Une analyse sur les perspectives mondiales du marché pétrolier devait être présentée par la délégation de l'OPEP qui comprend en outre le vice-président de l'Organisation, l'Angolais Desiderio da Graça Verissimo da Costa. Pour rappel, les recommandations de la réunion internationale de Djeddah qui a regroupé, dimanche dernier, les pays producteurs et les pays consommateurs de pétrole vont dans le sens «de trouver des mesures techniques pour tenter de stabiliser le marché pétrolier, mais n'ont annoncé aucune nouvelle hausse de la production».