La fusion «du gamin en or» des terrains de football et du réalisateur aux deux palmes s'est faite au début de l'année 2005. L'Argentin Diego Maradona et le réalisateur Emir Kusturica se sont côtoyés à de nombreuses reprises, de l'anniversaire de la fille de Diego à Buenos Aires au Festival de cannes 2005. Et c'est d'ailleurs cette même année que Kusturica a annoncé officiellement son intention de réaliser un documentaire sur le footballeur de légende. Leur complicité se forge pendant le tournage. Et pour accomplir désormais le lien qui les unit, Kusturica fait voyager le spectateur de l'Argentine à la Serbie. Parti de Buenos Aires, ville natale de Diego, en passant par Cuba et Naples, dont Maradona a porté les couleurs, jusqu'à la ville serbe de Belgrade, le pays d'origine du réalisateur, Kusturica reconstituera alors l'un des plus beaux buts de Maradona. Emir Kusturica retrace la vie de cet homme hors du commun, de ces humbles débuts à sa notoriété mondiale, de sa fulgurante ascension au déclin le plus profond. Un documentaire unique de 1h30 sur «le joueur du siècle», filmé par son plus grand fan. Pour rappel, Diego Armando Maradona, né le 30 octobre 1960 à Buenos Aires, est un footballeur argentin. Il évoluait au poste de milieu offensif ou d'attaquant. Surnommé El Pibe de oro (le gamin en or), Pelusua, Dieguito, ou encore le Maître, il est considéré, avec le Brésilien Pelé, le Hollandais Johan Cruijff et l'Allemand Franz Beckenbauer comme l'un des meilleurs footballeurs, toutes générations confondues. Un vote du public, lancé sur Internet par la FIFA en 2000, l'a consacré joueur du siècle de la FIFA. Joueur prodige des années 1980 et 1990, vainqueur de la Coupe du monde 1986, il est aussi l'une des personnalités les plus controversées du sport et de la société en raison des aléas de sa carrière, de ses prises de position et, surtout, de son addiction à la cocaïne qui a largement perturbé sa carrière de joueur professionnel. Le documentaire sera projeté tous les jours 14h00, 16h00, 18h00 et 20h00 sauf le vendredi. F. B.-C.