Les Hors-la-loi, film réalisé en 1969 par Tewfik Farès, a été projeté, mardi après-midi à la salle Cosmos de Riad El Feth, dans le cadre des projections du Festival international du cinéma d'Alger qui s'inscrit cette année dans le cadre du Panaf. Dès 15h, les premières images sont projetées sur l'écran. La qualité du son et de l'image laisse à désirer mais avec assez de bonne volonté, on peut commencer à apprécier un retour en arrière exécuté par un trio intéressant : Sid-Ahmed Agoumi, Mohamed Chouikh, Cheikh Nourredine, le tout pour nous replonger à l'époque coloniale. Peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale, trois jeunes hommes font connaissance en prison. Ne supportant pas l'injustice et l'oppression, ils décident de s'évader. Une fois au dehors, ils se découvrent une force insoupçonnée… ils s'engagent alors dans la lutte pour l'indépendance. Dans une ambiance western, le film explore de façon outrancièrement idéaliste les domaines de l'honneur et de la liberté… De quoi faire rêver les idéalistes algérois nostalgiques du passé… eh bien pas tout à fait vu que la salle était quasiment déserte. Trois personnes étaient là pour voir le film alors que six autres, (trois couples) sont venus savourer de petits moments d'intimité au fond de la salle. De quoi faire un bilan social et culturel alarmant. Et le constat à faire se dessine de lui-même. Le cinéma n'intéresse pas grand monde dans l'Algérois. Le théâtre, les arts plastiques non plus. Seuls la musique et les spectacles de danse captent l'intérêt des citoyens avides de fête. La culture se résume, donc, à des élans festifs dans l'esprit des gens et ce Panaf semble rencontrer des difficultés à susciter l'intérêt pour le septième art. C'est le moins qu'on puisse dire au deuxième jour du Festival international du cinéma d'Alger qui se poursuivra jusqu'au 19 juillet prochain. Mais, il faudra attendre la fin pour confirmer un bilan si négatif. 120 films de fiction et documentaires, à savoir 88 longs-métrages étrangers, 29 films algériens et 13 courts-métrages africains et afro-américains attendent d'être projetés. S'agissant des critères de sélection des films africains retenus pour ce festival, il a été fait appel à des spécialistes et à des cinéastes africains, en accordant une priorité aux films primés lors du Fespaco. Les projections sont prévues dans six lieux dont les quatre salles de cinéma de l'Office Ryadh El Feth (Cosmos, Alpha, Beta et Mohamed Zinet) ainsi que deux chapiteaux installés au parc zoologique de Ben Aknoun et à Rouiba. A cela s'ajoutent quatre ciné-bus itinérants à travers les wilayas d'Alger, de Blida, de Boumerdès et de Tipaza. F. B.