Photo : Riad Par Rafik Elias Dans le cadre de l'amélioration de la gestion de son commerce extérieur et parallèlement aux mesures prises pour la décongestion des ports, l'Algérie va instaurer des «barrières non tarifaires réciproques» sur des produits importés de pays de la zone arabe de libre-échange (ZALE), qui appliquent des mesures similaires sur des produits exportés par l'Algérie, a indiqué mardi un responsable du ministère du Commerce. «Une disposition va être prise très bientôt et va nous permettre d'appliquer et de consacrer cette réciprocité» à l'égard de certains produits arabes. C'est ce qu'a précisé le directeur général du commerce extérieur au ministère, M. Cherif Zaaf, en marge d'une rencontre sur l'accompagnement des entreprises exportatrices. Les mesures en question devraient prendre la forme de procédures administratives ou relatives aux normes de produits ainsi que des mesures sanitaires ou phytosanitaires des produits importés par l'Algérie dans le cadre de la ZALE, a expliqué le même responsable. Selon lui, «une fois qu'on constate qu'une barrière non tarifaire est appliquée à l'égard du produit algérien» exporté dans un pays membre de la ZALE, les pouvoirs publics «appliqueront la même mesure». Tout en faisant remarquer que l'Algérie «avait supprimé toutes les barrières non tarifaires depuis la mise en œuvre du programme d'ajustement structurel» durant les années 1990, il a souligné que «pour l'adhésion de l'Algérie à la ZALE, entrée en vigueur à compter du 1er janvier 2009, notre pays n'avait à supprimer que ce qui restait des droits de douane en vigueur». Par ailleurs, plusieurs exportateurs ont soulevé, lors de cette rencontre, le problème de l'accès des produits algériens aux marchés européens et à certains pays arabes, et celui relatif aux règles d'origine des produits à exporter. M. Zaaf a souligné, devant les chefs d'entreprises retenues au titre du programme de promotion des exportations, Optimexport, l'importance de ce dernier, puisqu'il vient renforcer les dispositifs déjà existants et visant la promotion des exportations algériennes hors hydrocarbures. Il a cité, à ce titre, le Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE), l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), et la Compagnie algérienne d'assurance et de garantie des exportations (Cagex).