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«Il nous faut un festival du film algérien complémentaire au Festival du film arabe» Entretien avec Saïd Ould Khlifa, cinéaste et conseiller au Festival du film arabe :
Entretien réalisé par Mohamed Ouanezar LA TRIBUNE : On vous voit partout dans l'organisation, l'animation et aussi parmi les invités. Quel est votre rôle au juste ? Saïd Ould Khlifa : Je suis conseiller. C'est être partout. C'est savoir se rendre utile, là où il le faut et quand il le faut. Si l'on rate un petit quelque chose durant le déroulement du festival, ce sont des mois de travail qui s'écroulent. C'est toute une mécanique, en fait. Justement, les projections connaissent certaines turbulences ... Oui, en effet. Il y a eu quelques impondérables. Mais, c'est quelque chose de mineur. Ça arrive. En fait, les gens ne se sont pas encore familiarisés avec les techniques du festival. Les retards dans les séances de projection sont dus, en fait, à l'absence de réflexes chez les techniciens et les opérateurs. Un film de 7 000, ça se démonte à la fin de la séance et non le lendemain, juste au début. Ça décale la séance. Ce n'est pas par mauvaise foi, mais plutôt par absence de réflexes surtout. Il faut que les gens s'habituent au festival. L'édition de cette année semble beaucoup plus épanouie, plus ouverte et plus joviale également… En effet, le Festival du film arabe s'est ouvert davantage sur l'extérieur. Si un festival se replie sur un hôtel, il ne fera pas long feu. Justement, il y a une idée qui semble faire son bonhomme de chemin et qui consiste à impliquer davantage la ville dans le festival ... En effet, c'est aux Oranais de se prendre en charge. C'est leur festival. C'est à eux de dire ce qu'il lui faut, notamment dans l'organisation et le déroulement. Est-ce que vous trouvez que la ville d'Oran est vraiment apte à accueillir un tel festival ? Oui. Oran, c'est vraiment un décor naturel pour faire du cinéma. Il y a un dépaysement total d'un quartier à un autre. Il y a également ce quelque chose de primordial dans les rapports humains chez les gens d'ici. Les Oranais font preuve d'une grande disponibilité. Cela est très important. Nous avons remarqué une forte participation des acteurs et des comédiens arabes, notamment égyptiens et syriens. Qu'y a-t-il de prévu pour les artistes algériens ? Nous avons choisi cette année de récompenser et de rendre hommage à notre grand acteur Sid-Ali Kouiret ainsi qu'à notre grand réalisateur Sid-Ahmed Rachedi. C'est le moins qu'on puisse faire pour eux. Par ailleurs, il nous manque un festival du film algérien complémentaire au Festival du film arabe.