à quelques jours seulement du mois de Ramadhan, le ministère du Commerce compte bien mener une guerre sans merci aux commerçants ne respectant les lois en vigueur. De la conformité de la marchandise vendue à la spéculation, en passant par la rétention des stocks de marchandises, les différents services du département de Djaaboub ne veulent visiblement pas lésiner sur les moyens juridiques que leurs confèrent la loi pour punir lourdement les coupables. Jugeons en : plus de 300 000 procès verbaux ont été dressés, au niveau national, par le ministère du Commerce, ainsi que plus de 80 000 commerçants verbalisés. Pis, pas moins de 500 magasins et autres lieux de commerce ont été fermés. C'est en tout cas ce qu'a révélé hier le représentant du Djaaboub, lors de son passage à la radio nationale. La volonté des pouvoirs publics de mettre fin à ce genre de dépassements, et bien d'autres, vient à point nommé, d'autant que ces commerçants, il faut le dire, sans âme ni foi, imposent leur diktat (en matière de prix), notamment durant le mois de Ramadhan, censé être le mois de pitié, de charité et de clémence... Le département de Djaaboub vient mettre en place, dans ce registre, des agents de contrôle qui auront, pour principale tâche, de veiller sur les prix affichés dans les nombreux lieux de vente (marchés hebdomadaires, marchés couverts, ainsi que les traditionnels espaces de vente). Pour ce faire, le ministère du Commerce, a recruté pas moins de 1 500 cadres universitaires, pour les opérations de contrôle trois dernières années. Pour ce qui est de la période allant de 2010 à 2014, pas moins de 7 000 cadres universitaires seront recrutés dans les différents services du contrôle, ajoute le ministère du Commerce. Pour mémoire, le secrétaire général du ministère du Commerce, M. Telli, a indiqué, la semaine passée, qu'en prévision du mois du sacré, une guerre sans merci sera menée contre toute forme de spéculation qui influe d'une manière négative sur les prix des produits, notamment de large consommation. «La priorité de l'Etat est de lutter par tous les moyens contre la rétention des stocks des marchandises et avertit que tout contrevenant qui sera attrapé la main dans le sac sera sévèrement sanctionné», assène-t-il. «Nous savons que ce genre de pratiques se multiplient à la veille du mois de Ramadhan afin de provoquer la hausse des prix», avoue la même source, pour qui, «la loi sera appliquée dans toute sa rigueur». Incombant les retards mis par les directions du commerce au niveau de chaque wilaya pour l'exécution des arrêtés de fermeture des locaux commerciaux, le représentant de Djaaboub a instruit les services concernés pour une grande célérité dans le traitement des dossiers. S. B.